Longtemps annoncé, le remaniement gouvernemental est effectif. Parmi les nouveaux venus, il y a notamment Vital Kamerhe qui va occuper le poste de vice-premier ministre chargé de l’économie. Ancien candidat à la présidentielle, le président de l’Union pour la nation congolaise (UNC), a revu ses ambitions à la baisse pour l’instant et vient étoffer un gouvernement constitué à moins de dix mois de la tenue des élections.
Vital Kamerhe vient de loin. Puissant directeur de cabinet de Félix Tshisekedi en 2018, l’homme a vu son influence fondre au cœur du pouvoir.
Prison, procès, maladie puis acquittement et enfin renaissance, il a tout connu ou presque dans ce quinquennat.
D’abord condamné à 20 ans de travaux forcés pour détournements, corruption aggravée et blanchiment d’argent, sa peine à été ramenée à 13 ans de prison avant qu’il ne soit acquitté.
Certains pensaient qu’il était impossible de les revoir main dans la main encore en 2023.
Cependant, l’ancien président de l’Assemblée nationale a réussi un véritable come-back.
Il a d’abord réclamé la primature, mais au nom des équilibres régionaux Félix Tshisekedi n’a pas voulu décevoir l’Espace Katanga et a maintenu Sama Lukonde au poste de 1er ministre, lui qui a déjà maille à partir avec Moïse Katumbi et Joseph Kabila.
De son côté, Kamerhe n’a pas résisté, selon plusieurs sources.
« Aujourd’hui, le plus important, c’est d’assurer son avenir politique et celui de son parti l’UNC », confie un des ses proches collaborateurs.
« C’est important d’être à l’intérieur du système que d’en être exclu. Il ne faut surtout pas subir la situation», a ajouté un cadre du parti.
Pour sa part, Félix Tshisekedi compte sur celui qui était son directeur de campagne en 2018 pour rafler des voix à la présidentielle prévue en décembre, particulièrement dans l’Est du pays.