La secrétaire générale de Commission Internationale du Bassin du Congo-Oubangui-Sangha (CICOS), Dr Marie-Thérère Itongo, a voulu lancer un message aux femmes en général et à celles de son organisme en particulier profitant du mois mars consacré à la promotion des droits de femmes à travers le monde.
Elle a développé une thématique de réflexion intitulée: «Femme, l’un des pôles de l’humanité, agent de la CICOS. Quel est ton apport dans ton environnement?». Dans cette dernière, elle veut que les femmes prennent conscience du rôle majeur et capital qu’elles ont à jouer dans la société.
«Étant une femme à la tête d’une institution sous régionale, je pense que la femme a un rôle primordial à jouer dans la cité et à plusieurs niveaux. Devenir un modèle pour la jeune fille et même pour le jeune garçon. Faire en sorte que les personnes qui nous regardent se rappellent le rôle de la femme d’antan. Celle qui était le réceptacle du sacré et du secret. Choisir cette thématique était une initiative pour permettre aux femmes qui travaillent à la CICOS de prendre conscience de leur place et la grandeur de l’institution dans laquelle elles oeuvrent. Elles doivent être des personnes qui donnent mais pour le faire, il faut en avoir. D’où il faut taire nos tares, nos égos pour ne regarder que le bénéfice de la communauté», a-t-elle déclaré.
Elle pense que l’initiative de mettre en place cette institution n’était pas un hasard pour la simple et bonne raison que les réalisations sont palpables aujourd’hui et profitent aux populations de tous ces pays.
«Rien ne se fait au hasard et le résultats que nous voyons sur le terrain sont déjà passés sur le plan spirituel. Ce sont la matérialisation de l’union d’antan qui a inspiré les 4 Chefs d’Etat (RDC, Congo, RCA et Cameroun. L’Angola et le Gabon ont rejoint l’organisation par la suite) pour que nous ayons une institution qui met en commun toutes les personnes, tous les pays qui sont concernés par le Bassin du Congo dans la reconstitution de la Communauté Bantou», a-t-elle ajouté.
Le travail réalisé dans ce contexte permet aux uns et aux autres de s’enrichir mutuellement, ce qui permet d’avoir un peu plus des connaissances sur les autres peuples frères.
«Je m’enrichie davantage en travaillant dans cet environnement multiculturel comme je le fais dans mon pays. Et sortir de mon pays, c’est sortir de ma zone de confort qui exige beaucoup d’ouverture d’esprit et accepter d’être confrontée à ces autres cultures qui enrichissent inévitablement. Je suis personnellement un mélange de plusieurs cultures, cela se voit par mon teint. Travailler pour la CICOS m’apportera encore une grande connaissance de l’être humain et donc, de moi-même», a-t-elle conclu.
L’Accord instituant un régime fluvial uniforme et créant la CICOS et son Additif, signés respectivement le 21 novembre 1999 et le 22 février 2007, confient à la CICOS deux missions principales et des objectifs : la promotion de la navigation intérieure; la gestion intégrée des ressources en eau; Le territoire de compétence de la CICOS est l’ensemble du bassin versant du fleuve Congo situé sur les territoires des Etats membres; garantir la gestion durable des voies navigables; harmoniser la réglementation en matière de transport fluvial pour la sécurité de la navigation et la promotion de l’environnement; intégrer tous les usages des ressources en eau dans la planification régionale; optimiser les allocations d’eau par usage; partager entre les États les bénéfices générés par les usages de l’eau; soutenir le développement et lutter contre la pauvreté dans la sous-région; promouvoir la sécurité alimentaire. Son siège est basé à Kinshasa en République Démocratique du Congo (RDC).
La CICOS compte trois organes : Le Comité des Ministres (Organe décisionnel); Le Comité de Direction (Organe d’avis) et Le Secrétariat Général (Organe d’exécution). Le Dr Marie-Thérèse Itongo a été élue secrétaire générale et est en poste depuis janvier 2023. Elle est de nationalité gabonaise et enseignante des Universités notamment à l’Université Omar Bongo où elle dispense des cours au département de Géographie.
Michel TOBO