Comment les technologies de l’information et les médias peuvent-ils contribuer à la participation des femmes et des filles du Kasaï oriental au débat local sur la résolution des conflits, la cohésion sociale et les élections", tel est le thème de la conférence débat qu'organisait l'union congolaise des femmes des médias au cours de la journée internationale des droits des femmes ce jeudi 09 mars 2023 à l'hôtel métropole.
Dans son allocution, Sylvie Mbuyi, ministre provinciale du genre, a salué d’abord l’initiative de l’UCOFEM et de CAFCO, deux organisations engagées pour les droits de la femme.
Elle a ensuite démontré l’engagement du gouvernement tant national que provincial pour rétablir les femmes dans leurs droits. « La République démocratique du Congo s’est engagée pour rétablir d’ici 2030 la femme dans ses droits sur base de l’approche « égalité de sexe » dans tous les secteurs, dans l’appareil politico-administratif à tous les niveaux », a déclaré Sylvie Mbuyi.
Au cours de cette conférence-débat, trois panelistes sont intervenues. Il s’agit de Rose Mbuyi, communicologue et experte en résolution pacifique des conflits, Esther Ndalafina, Journaliste spécialiste en communication électorale et Ghislain Banza, Coordonnateur du Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication.
Dans son exposé, Rose Mbuyi est revenue sur les opportunités qu’offrent les innovations des technologies de l’information aux femmes. Cette experte en résolution pacifique des conflits a laissé entendre que les femmes devraient s’approprier les technologies de l’information pour une bonne participation au débat public. Elle a tout de même relevé les difficultés auxquelles sont confrontées la plupart des femmes dans la société et a plaidé pour une sensibilisation accrue sur l’usage de ces nouveaux médias.
Revenant sur la façon dont les médias peuvent promouvoir la participation des femmes au débat local, à la résolution des conflits et au renforcement de la cohésion sociale, Ghislain Banza, Coordonnateur provincial de CSAC, a soutenu que les professionnels des médias devraient adopter le journalisme de paix pour faciliter la résolution des conflits et produire des émissions incluant les femmes afin de leur permettre de libérer la parole dans l’espace public.
Ensuite, Esther Ndalafina, journaliste et spécialiste en communication électorale, a axé son intervention sur la façon dont il faut optimiser les opportunités en période électorale et maintenir. D’après cette chevronnée du micro, les femmes doivent s’ouvrir aux nouvelles donnes qui s’offrent au monde. Esther Dalafina soutient qu’elles peuvent saisir l’opportunité pour être présentes dans les médias sociaux, libérer la parole et diffuser un discours de cohésion sociale. En cette période électorale, l’experte en communication électorale pense que les femmes politiques doivent s’approprier les médias sociaux pour faire entendre leurs voix.
Cette journée avait pour objectif, promouvoir la participation des femmes et filles à la résolution pacifique des conflits, la cohésion sociale et les élections à travers les technologies de l’information.Organisée par l’Union Congolaise des Femmes des Médias et le Cadre permanent de la Femme Congolaise, cette activité a connu la participation des femmes de la société civile et celles des partis politiques.entités.
Signalons que cette conférence a été organisée par UCOFEM et CAFCO, avec l’appui financier de l’USAID et Internews dans le cadre du programme MSDA. Elle s’inscrit dans le cadre de la journée internationale de la femme.
D'après Ruth Biatshinyi, directrice provinciale de l’UCOFEM Kasaï oriental, cette conférence-débat a été une occasion pour les femmes de comprendre l’importance des technologies de l’information et des médias et leur usage pour participer au débat public auquel s’effacent plusieurs femmes. De son côté, la coordonnatrice de CAFCO Gertrude Ndaya a indiqué qu’à l’occasion de cette journée internationale de la femme, l’accent devrait être mis sur les problèmes spécifiques que rencontrent les femmes dans la jouissance de leurs droits, notamment la participation au débat qui concerne les questions d’actualité dans leurs entités.
Marie Jeanne Molly MUPELA, à Mbuji-Mayi.