RDC: la gloire perdue de l’Armée congolaise 

Mobutu Sese Seko/Ph droits tiers

Gilbert Kabanda Rukemba, Ministre de la Défense nationale et des Anciens Combattants, a présenté ce mardi le Document de politique de défense de la RDC. Commentant ce document, il est revenu, à l’occasion, sur la gloire perdue de l’Armée congolaise. 

« En 1967, nous avions suffisamment évolué en termes de capacités en hommes formés. Des officiers étaient formés dans de grandes écoles belges, françaises, américaines et italiennes. Nous avions suffisamment d’équipements. Nous avions par exemple à la force aérienne 7 Boeing 730, une dizaine de DC 3, 17 mirages M5 supersoniques. Nous avions un escadron d’hélicoptères qui allait du Puma jusqu’à l’alouette en passant par le super frelon et la gazelle », a t-il détaillé. 

La force de cette armée était également matérialisée par la capacité de ses hommes étant donné que « tous ces équipements étaient pilotés par des congolais formés majoritairement en France pour les mirages, en Italie pour les avions de transport et aux USA ». 

« On avait la division Kamanyola, une infanterie mécanisée basée à Kolwezi. On avait à Kinshasa, une division des troupes aéroportées, des para commandos. A Mbanza-Ngungu, on avait une brigade blindée. Côté force navale, on avait des frégates, des corvettes, des patrouilleurs, tous pilotés par des congolais », a expliqué le ministre.

Malgré cette armada, des insuffisances ont éclaté face à mille gendarmes Katangais venus du territoire angolais. Joseph Mobutu, mécontent du commandement militaire, s’est substitué lui-même en chef des opérations et a dû faire recours aux marocains pour faire face à la première guerre du Shaba et aux français pour mater la deuxième guerre du Shaba.

Ainsi, le document de politique de défense de la RDC présenté mercredi est appelé à accompagner la République dans la recherche de cette gloire perdue.

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