Route Kalambambuji : des activistes de la société civile qui voulaient manifester pour exiger le démarrage des travaux blessés par des inconnus à Kananga

Albert Ngalamulume, coordonnateur provincial de la Nouvelle société civile du Congo (NSCC) au Kasaï Central et trois autres militants de la société civile ont été blessés par des personnes non identifiées au moment où ils tentaient de se regrouper pour commencer leur marche tendant à exiger le démarrage des travaux de la route Kalambambuji, a constaté ACTUALITE.CD dont le reporter s'est rendu au poste de santé de la police où les blessés ont été admis.

Les activistes de la société civile accusent les militants de l'Udps/Tshisekedi d'avoir blessé leurs collègues avec des couteaux :

" J'étais sur le lieu au niveau de la place de la Nation où nous commencions à nous regrouper. Soudain, j'ai vu venir un groupe des jeunes garçons qui nous ont menacé en disant que nous étions contre le gouverneur John Kabeya et l'Udps et qu'ils ne pouvaient pas nous laisser manifester contre leur pouvoir ", témoigne Pontien Divin Misenga, un activiste bien connu à Kananga.

Il ajoute :

" Ils se sont approchés de nous et moi, je me suis enfui. Ils se sont saisis des camarades qu'ils ont battus et blessés curieusement en présence des éléments de la police qui ne sont pas intervenus. C'est quand nos camarades sont tombés par terre que les agresseurs se sont librement retirés sans être inquiétés ". 

Le commandant urbain de la police reconnaît l'incident qu'il attribue à une mésentente entre les activistes de la Lucha eux-mêmes. 

" La marche était interdite par les autorités. Nous sommes allés pour faire respecter la décision de l'autorité. J'ai vu qu'entre les militants de la Lucha, il y avait mésentente. Ils se sont battus entr'eux ", précise le colonel John Mbela joint au téléphone par ACTUALITE.CD.

Pour rappel, la Nouvelle société civile du Congo, coordination du Kasaï Central avait projeté d'organiser une marche pacifique pour exiger le démarrage des travaux de la route Kalambambuji dont le coup d'envoi avait été donné en septembre dernier par le président de la république Félix Tshisekedi et sur terrain rien ne se fait. Mais la marche avait été interdite par les autorités.

L'une des résidences du député Sesanga saccagée à Kananga

Pendant que les activistes de la société civile se faisaient agresser au niveau de la place de la nation, le député national Delly Sesanga Hipungu avait maille à partir avec un groupe de jeunes arborant des t-shirts de l'Udps/Tshisekedi. 

Le député Sesanga voulait faire don des bancs dans une école quand les présumés militants de l'Udps l'ont empêché et caillassé une de ses voitures.  Ces présumés militants de l'Udps ont poursuivi leur expédition punitive jusqu'à l'une des résidences du député, située au quartier Azda. 

Ils ont jeté des pierres sur les matériels de génie civil qui s'y trouvent cassant le pare-brise d'un tracteur. Le commandant de la ville confirme ce saccage et dit avoir mis aux arrêts un des délinquants :

" Nous étions saisis de la présence des individus à la résidence du député Sesanga à l'Azda. Nous sommes intervenus mais des voleurs avaient profité de cette situation pour casser le pare-brise du tracteur et voler un sac de la chaux. Nous avons arrêté un de ses voleurs. Pour l'instant, nous avons réussi à sécuriser les deux résidences de l'honorable Sesanga et celle de son père ", explique le colonel John Mbela. 

Dans la foulée, des journalistes ont été molestés, téléphones emportés. Le député national Delly Sesanga n'était pas joignable pour commenter ces événements.

Sosthène Kambidi, à Kananga