RDC: 16 pays occidentaux dont la France et les USA ainsi que l’UE rappellent l’importance de la création des conditions permettant la tenue des élections dans les zones touchées par des conflits

Liste d'électeurs affichée devant un bureau de vote lors des élections de 2018
Liste d'électeurs affichée devant un bureau de vote lors des élections de 2018

Plusieurs pays occidentaux se sont exprimés dans un communiqué conjoint sur le processus électoral. L'Allemagne, la Belgique, le Canada, l'Espagne, les Etats-Unis, la France, la Grèce, l'Italie, le Japon, la Norvège, les Pays-Bas, le Portugal, le Royaume-Uni, la Suède, la Suisse, la République Tchèque, ainsi que l'Union européenne appellent toutes les parties impliquées dans la préparation des prochains scrutins à travailler ensemble pour surmonter les contraintes budgétaires, juridiques, sanitaires, logistiques et sécuritaires identifiées par la CENI.

Ils disent attacher une importance particulière à la création des conditions permettant la tenue des élections dans les zones touchées par des conflits, y compris à l'Est du pays. L’appel est lancé deux semaines avant le début effectif des opérations d’enrôlement des électeurs dans l’aire opérationnelle 1 qui comprend les provinces de l’Ouest du pays dont le Kwilu et Mai-Ndombe en proie à de la violence depuis environ cinq mois.

En vue du début de ces opérations prévues en décembre 2022, ces pays disent aussi réaffirmer leur attachement aux principes partagés de transparence, de liberté, d'inclusivité, et d'impartialité à chaque étape de la préparation des prochains scrutins, afin de garantir la participation de l'ensemble de la population aux élections.

Ils réaffirment aussi leur solidarité avec les populations victimes des conflits, en particulier dans l'Est du pays et réitèrent leur soutien en faveur des efforts diplomatiques régionaux, notamment des processus de Nairobi et de Luanda, qui visent au cessez-le-feu, à la désescalade, au retrait et désarmement des groupes armés actifs dans le pays et à la création des conditions d'une paix durable en RDC.

Entretemps, la Commission électorale nationale indépendante (CENI) dit être sous pression.

« Est-ce que la CENI peut dire qu’il n’y a aucun problème de financement ? Non, la CENI ne peut pas dire cela. Nous sommes en décembre, il y a des arriérés de trois à quatre mois. Cela met une forte pression sur nous. Nous avons écrit au gouvernement et nous pensons qu’il s’active. Ils sont conscients que nous avons publié le calendrier électoral. Nous sommes conscients qu’ils vont faire le nécessaire », expliquait vendredi dernier sur Top Congo FM son président Denis Kadima.

Entre-temps, les principaux partenaires du gouvernement ne se sont pas encore montrés: « La CENI n’a reçu aucun centime des bailleurs. C’est le gouvernement qui prend en charge à 100% ».

Le budget de la CENI pour cette année est estimé à 623 millions USD, avait dit à ACTUALITE.CD le président de cette institution, Denis Kadima.