Massacre de Kishishe: conduits par Singoma Mwanza, les députés du Nord-Kivu demandent au Gouvernement de suspendre la participation à l’OIF

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Déclaration des élus du Nord-Kivu sur le massacre de Kishishe

Le caucus des députés du Nord-Kivu avec à la tête le député Singoma Mwanza demandent au Gouvernement de suspendre sa participation à l'Organisation Internationale de la Francophonie (OIF). Ils l'ont dit dans une déclaration faite ce mardi 6 décembre 2022 à Kinshasa.

Ils ont aussi condamné le silence « complice » des puissances occidentales en tête desquelles, les États-Unis, la France et la Grande Bretagne qu’ils qualifient «d’hypocrites ». Cela, selon eux, ressemble fort à la planification de l’élimination d’une catégorie de la population congolaise.

Les élus du Nord-Kivu interpellent également la communauté internationale qui a dans ses attributions la paix et la sécurité, de créer un Tribunal pénal pour le

Rwanda en « réprobation des crimes odieux qui ont scandalisé le monde ».

Par la même occasion, Ils dénoncent un plan  « ourdi » de balkanisation de la RDC.

Ces élus  fustigent le soutien financier à hauteur 20 millions d’euros que l’Union européenne (UE)  a apporté à l’armée rwandaise, pays agresseur de la RDC.  Ils estiment cet appui «renforce » l’arrogance du Rwanda.

La Mission des Nations Unies (MONUSCO) et le Bureau des Nations Unies pour les droits de l’homme ont déployé une équipe des droits de l’homme pour une première enquête sur les violences qui auraient été perpétrées contre les civils pendant les combats entre le M23 et les maï-maï à Kishishe, dans le territoire de Rutshuru, à la fin du mois dernier. 

Selon les sources onusiennes, cette équipe discute avec les autorités locales et interroge les témoins et les victimes pour évaluer le nombre des victimes à Kishishe, qui est toujours sous contrôle du M23. 

Berith Yakitenge