Calendrier électoral: la CENCO évoque plusieurs motifs de satisfaction mais juge l’outil “constipé et serré”

Cyrille Ebotoko, candidat de la CENCO à la CENI
Cyrille Ebotoko, candidat de la CENCO à la CENI

La Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) qui a la plus grande mission d’observation électorale au pays a également salué la publication du calendrier électoral qui prévoit la tenue des élections présidentielle, législatives nationales, provinciales ainsi que l’élection des conseillers communaux le 20 décembre 2023. Le chef de la mission électorale de l’église catholique, Cyrille Ebotoko juge “pragmatique” la programmation des scrutins par la CENI. 

“Depuis 2017, les évêques de la CENCO, dans plusieurs déclarations ont demandé l’organisation des élections locales. Nous sommes convaincus qu’un développement qui va de la base vers le haut peut permettre à ce qu’on puisse se rattraper. Ici nous trouvons aussi satisfaction”, a dit à ACTUALITE.CD Cyrille Ebotoko.

C’est pour la première fois que l’élection des conseillers communaux est reprise sur le calendrier électoral en RDC.

Mais M. Ebotoko juge le calendrier "constipé et serré” au regard notamment du délai court de trois mois consacré à l'enrôlement des électeurs estimés à près de 50 millions. 

“Comparativement aux calendriers précédents, celui-ci paraît constipé et un peu serré, des délais de plus en plus réduits. Si vous le prenez lui même, le délai d’enregistrement des électeurs nous paraît trop réduit, enrôler les électeurs dans ce pays pendant 3 mois nous paraît un peu réduit”, a-t-il indiqué.

La CENI prévoit de créer une application permettant aux électeurs de remplir les formalités d’usage pour l'enrôlement sur leurs smartphones afin de réduire et gagner du temps lors des opérations dans les centres d’inscriptions. 

Le calendrier est assorti de plusieurs contraintes dont sécuritaire à cause de l'activisme des groupes armés dans l’est du pays, mais aussi le retard dans le décaissement des fonds des opérations.

Pour la CENCO, le gouvernement devrait tout mettre en œuvre pour que les contraintes d’ordre sécuritaire ou financier évoquées par la CENI soient vidées.

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Cléopâtre Iluku