RDC: les recettes budgétaires issues du secteur minier ont aidé à faire face aux pressions sur les dépenses résultant de l'escalade du conflit à l’Est

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Sacs des minerais. Ph. ACTUALITE.CD

En 2022, la production minière plus élevée prévue a notamment eu comme conséquence la résilience dont a fait preuve le PIB, avec une croissance anticipée à 6,6 %. C’est un des constats relevés à la fin de la troisième revue de la Facilité élargie de crédit entre la RDC et le FMI.

De plus, « des recettes budgétaires plus élevées grâce à des évolutions favorables dans le secteur minier, ont aidé à faire face aux pressions sur les dépenses résultant de l'escalade du conflit à l'Est, à l'augmentation des dépenses dans les ministères et les institutions publiques et au remboursement des arriérés aux distributeurs de carburant », note le FMI.

Par ailleurs, la hausse des prix mondiaux des denrées alimentaires et des carburants aura des conséquences sur l’inflation qui devrait dépasser 12% d’ici à la fin de l’année.

Le FMI rapporte que le compte courant a affiché un excédent au premier semestre grâce à la vigueur des exportations.

De plus, à fin octobre, les réserves internationales brutes ont atteint environ 2 mois d'importations, bien au-dessus de l'objectif fixé au début de l'accord au titre de la FEC.

Les perspectives sont bonnes pour la RDC. Le solde budgétaire intérieur (base caisse) est projeté à 1,1 % du PIB, ce qui est conforme aux engagements du programme convenu avec le FMI.

Cependant, il y a encore beaucoup à faire. « Les réformes structurelles et de gouvernance restent essentielles pour la diversification économique et la croissance tirée par le secteur privé », note Mercedes Vera Martin, cheffe de mission pour la République démocratique du Congo.

Elle fixe également les défis à relever: « l'amélioration des cadres de lutte contre la corruption et la simplification du système fiscal ». Elle note aussi que « les efforts continus de transparence dans le secteur minier (y compris en publiant tous les nouveaux contrats miniers et ceux renégociés) et la mise en œuvre des procédures visant à publier les informations sur les bénéficiaires effectifs des contrats publics amélioreront le climat des affaires et mobiliseront des investissements ».