La candidate défaite à la vice-présidence au Kenya, Martha Karua, a annoncé vendredi avoir déposé une requête auprès d'un tribunal régional pour contester la décision de la Cour suprême qui a validé en septembre la victoire à la présidentielle de William Ruto.
Lors de la présidentielle du 9 août, le vice-président sortant William Ruto a remporté le scrutin d'une courte tête (233.000 voix sur un total de 14 millions de votes) face à son rival Raila Odinga, qui a contesté les résultats en arguant de fraudes. En septembre, les juges de la Cour suprême ont rejeté à l'unanamité ses accusations, indiquant n'avoir trouvé aucune preuve les étayant.
Vendredi, l'ancienne colistière de Raila Odinga a indiqué dans un communiqué qu'elle avait déposé une requête auprès de la Cour de justice d'Afrique de l'Est à Arusha, en Tanzanie, accusant la justice kenyane de saper "l'état de droit en violant le droit à un procès équitable".
Dans la requête déposée jeudi, Martha Karua, qui fait partie des avocats parmi les plus connus du Kenya, a exhorté le tribunal régional à ordonner aux autorités kényanes de mener "des enquêtes transparentes, indépendantes et professionnelles sur toutes (les) violations" qui auraient été commises par la commission électorale et la plus haute juridiction du pays.
Aucune élection présidentielle au Kenya n'est jamais restée incontestée.
Les observateurs craignaient que l'élection n'entraîne des violences dans un pays ayant des antécédents de troubles post-électoraux mais le jour du scrutin s'est déroulé dans le calme.
La Cour de justice d'Afrique de l'Est est entrée en fonction en 2001 pour garantir le respect des lois au sein d'un bloc de sept nations de la Communauté de l'Afrique de l'Est, composé du Burundi, du Kenya, du Rwanda, du Soudan du Sud, de la Tanzanie, de la République démocratique du Congo et de l'Ouganda.
AFP avec ACTUALITE.CD