Au moins 23 000 personnes auraient été déplacées par les violences armées qui ont éclaté le 20 octobre entre l'armée congolaise et le mouvement armé M23 dans le territoire de Rutshuru, rapporte le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA).
D’après la même source, ce chiffre inclut environ 2 500 personnes qui ont traversé en Ouganda.
« OCHA et les partenaires humanitaires suivent avec attention la situation des civils. Cette reprise des hostilités menace l'accès humanitaire dans certaines zones, notamment à Ntamugenga et Kalengera », ajoute OCHA qui souligne qu’un nouveau site pour les personnes déplacées est en construction.
Selon les chiffres de l’ONU, depuis mars 2022, ces affrontements ont déplacé au moins 186 000 personnes, portant le nombre total de personnes déplacées dans le territoire de Rutshuru à plus de 396 000.
« Les partenaires humanitaires continuent de fournir de l'aide. Une assistance supplémentaire sera nécessaire pour répondre aux nouveaux besoins que ces affrontements pourraient créer », ajoute OCHA.
RDC-M23 Environ 2 500 personnes ont fui les combats et ont traversé la frontière Ougandaise et sont arrivées à Kisoro. La cité de Bunagana se vide de ses habitants https://t.co/fQbPQEIWYv
— ACTUALITE.CD (@actualitecd) October 24, 2022
Félix Tshisekedi a demandé mercredi dernier au Roi Charles III « d'user de son influence au sein du Commonwealth et auprès du Rwanda en particulier pour faire cesser les actions de déstabilisation à l'Est de la RDC et promouvoir la paix, la sécurité et la stabilité dans l'Afrique des grands lacs », a rapporté la présidence congolaise. Toujours à Londres, intervenant à un forum international, Félix Tshisekedi avait rappelé qu’il y a eu des millions de morts dans l’Est de la RDC depuis le génocide rwandais.
« De manière réaliste, puisqu'on parle de la situation d'aujourd'hui, c'est d'abord de demander au Rwanda de cesser de soutenir cette force (M23) en fait qui n'est qu'un paravent qui cache en fait la vraie intention du Rwanda, la vraie action du Rwanda qui est l'invasion de la République Démocratique du Congo », a dit Félix Tshisekedi, répondant à une question de la modératrice.
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