La République démocratique du Congo en faveur du jeu responsable

Jeu responsable
Ph. droits tiers

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Ces dernières années, de nombreuses politiques ont été mises en place par le gouvernement congolais dans le but de réglementer correctement les lois et de promouvoir le « jeu responsable ».

Si la République démocratique du Congo n'a jamais compté parmi les destinations les plus prisées en Afrique en ce qui concerne le monde du jeu, elle est le pays d'origine de nombreux gamers et de supporters sportifs friands des jeux en ligne. Le pays ne dispose pas d'autorité ou d'organisme en charge de réglementer le monde des jeux mais cela ne signifie pas pour autant que les jeux ne sont pas réglementés. Cette année 2022 marque d'ailleurs un tournant dans l'histoire du jeu au Congo : le gouvernement a pris en charge la question et a mis en place un projet de loi visant à promouvoir des pratiques plus responsables.

Des politiques en faveur du jeu

En République démocratique du Congo, les jeux d'argent sont légaux depuis 2005. Si les Congolais s'inscrivent dans la tendance continentale de l'attrait pour les jeux de hasard, ils sont soumis depuis cette date à une réglementation claire en ce qui concerne les loteries et les machines à sous.

Jusqu'à cette année, il n'existait pas de cadre officiel réglementant l'octroi de licences pour les sites de jeux en ligne : ce n'était pas une priorité. Avec un processus d'octroi presque inexistant, le niveau de protection des casinos en ligne était totalement incertain pour les joueurs congolais. Ainsi, la meilleure option consistait à choisir l'une des plateformes les plus réputées selon ce site, de prendre en considération leur position dans le secteur, leur réputation, la façon dont elles traitent les joueurs, même si elles ne disposaient pas de licence dans le pays. En mars 2022, Rigobert Roger Andely, ministre des Finances a mis en place un avant-projet de loi visant à combler ce vide juridique.

Le succès grandissant des paris sportifs

Si l'équipe nationale congolaise a manqué de peu sa qualification pour la Coupe du Monde de football 2022, les supporters ne devraient pas se priver de parier durant les quatre semaines de l'événement. Au Congo, les paris sportifs sont légaux et constituent le monopole de la SONAL, Société Nationale de Loterie. La SONAL détient en effet 60% des loteries nationales congolaises. Une fois les gains versés aux parieurs, les bénéfices de la loterie sont donc utilisés pour financer diverses activités socio-économiques et des causes d'intérêt public.

Ces vingt dernières années, la popularité des paris sportifs n'a cessé de croître dans le pays, notamment auprès des plus jeunes. Selon un rapport de presse congolaise, le « pari-foot », comme les locaux aiment l'appeler, autrement dit le pari sur le football en RDC, est aujourd'hui une source de vie pour de nombreux habitants. À Kisangani, dans la province de la Tshopo, les jours de match, les supporters se ruent dès l'aube dans les boutiques de paris sportifs dans l'espoir de remporter de gros gains.

Une tendance en réponse à la situation socio-économique du pays

Selon un rapport du Fonds Monétaire International (FMI) de 2015, au Congo, 43% de la population active en âge de travailler est au chômage. Le gouvernement congolais ne crée pas assez d'emplois, les opportunités sont rares pour sa population active jeune et en pleine croissance. Par conséquent, nombreux sont ceux qui se tournent vers d'autres potentielles sources de revenus.

Le succès grandissant des jeux de paris sportifs est souvent considéré comme le résultat d'un manque de réglementation et d'un taux de chômage important, combinés avec la popularité du football dans le pays. Pour pallier cela, le gouvernement a fait en sorte cette année de réglementer correctement les lois sur les jeux d'argent dans le pays, obligeant les opérateurs à promouvoir le jeu responsable et à interdire le jeu pour les mineurs.