Assemblée nationale : une motion d’information sur la situation de grève à l’ESU

Unikin

Le député national Bintu Ntumba Tshiabola est intervenu, par motion d’information, au cours de la plénière du mardi 18 octobre dernier, afin de solliciter l’implication de l’Assemblée nationale sur la situation de grève en cours dans le secteur de l’Enseignement supérieur et universitaire (ESU).

Interrogé à la sortie de la plénière, le député Ntumba Tshiabola dit craindre le risque d’une année blanche si aucune solution ne venait à être trouvée.

« Nous tenions à alerter la représentation nationale pour qu’elle sache que dans le secteur de l’enseignement supérieur et universitaire, il y a risque à ce que les institutions officielles et universitaires tombent dans une année blanche. Puisque que ça fait trois mois que les professeurs, les assistants et d’autres personnels administratifs sont en grève. Nous ne pouvons pas rester indifférents par rapport aux cris de détresse de nos compatriotes qui sont dans l’enseignement supérieur et universitaire. Voilà pourquoi nous avons fait une motion d’information pour rappeler à l’opinion, au niveau de la représentation nationale, que l’Assemblée nationale en tant qu’autorité puisse s’impliquer et surtout que nous sommes pendant la période de la session budgétaire », a dit le député Bintu Ntumba.

 Et d’ajouter :

« Non seulement qu’on trouve une solution immédiate pour que les cours puissent reprendre afin d’éviter à nos étudiants une année blanche, mais aussi que chacun de nous s’implique pour que la situation des professeurs et autres notamment le budget soit revu à la hausse pour répondre positivement aux revendications de nos compatriotes ».

M. Ntumba a aussi fait part de son désir de voir la chambre basse du parlement inviter le ministre de l’ESU à venir éclairer la lanterne de la représentation nationale pour savoir quelle est la solution qu’il dispose pour résoudre et rencontrer les revendications de grévistes.

Dénonçant le « manque de volonté politique manifesté par certains membres du gouvernement », le RAPUCO avait, jeudi 22 septembre dernier, déclaré avoir épuisé toutes les voies légales de recours et demandé à tous les professeurs de la RDC de se plier à ce mot d'ordre, celui d’arrêter toutes les activités scientifiques et académiques jusqu’à nouvel ordre.  

A la 71ème réunion du conseil des ministres, tenue le 30 septembre dernier, le Premier ministre Sama Lukonde, avait souligné que des avancées ont été enregistrées dans les discussions avec les professeurs et médecins pour aboutir à la levée de la grève. Mais depuis, sur le terrain, la situation ne semble s’améliorer. 

Ndjadi Jean-Jonas, stagiaire UPN