Félix Tshisekedi s’est présenté en défenseur du Zimbabwe. Dans son discours à la tribune des Nations unies mardi, il n’y est pas allé de main morte : « Au nom de la solidarité et de la justice internationales, nous nous posons des questions sur le maintien des sanctions contre le Peuple du Zimbabwe, des sanctions qui, de plus, datent de l’époque du défunt Président Robert Mugabe ».
Le Zimbabwe vit sous le coup de sanctions américaines et de l'Union européenne depuis vingt ans. Le pays paie la répression des voix dissonantes au régime de l’ancien président Robert Mugabe lors des élections 2002.
« Pourquoi, notre Organisation est-elle si silencieuse et indifférente à cette injustice à la limite du crime contre un Peuple innocent ? En ma qualité de Président en exercice de la Communauté pour le Développement de l’Afrique australe, SADC, je lance un appel pressant aux Nations Unies de mettre tout en œuvre pour obtenir la levée immédiate des sanctions contre la République du Zimbabwe et son Peuple », a déclaré le chef de l’Etat congolais qui est également président en exercice de la SADC.
Aujourd’hui, le Zimbabwe souffre. L’apparition de la pandémie de COVID- 19 et une période de sécheresse prolongée avaient entraîné une baisse de 10 % du PIB réel en 2020. Entretemps, l’inflation s’est envolée, avoisinant 622,8 % en 2020, contre 226,9 % en 2019. Des réformes des opérations de change ont été introduites en juin 2020, ce qui a freiné l’inflation qui sévissait à un taux annuel de 838 % en juillet.