RDC : "plus de 412 cas de traite des personnes déjà enregistrés dans la base de données de l'APLTP" (Cécile Meta)

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La délégation de l'APLTP à Kisangani, chef-lieu de la province de la Tshopo. Ph. Droits tiers.

L'Agence pour la Prévention et la Lutte contre la Traite des Personnes (APLTP) a organisé une conférence de presse, ce jeudi 28 juillet, à Kisangani, chef-lieu de la province de la Tshopo, dans l'optique des préparatifs de la journée mondiale de la lutte contre la traite des personnes, célébrée le 30 juillet de chaque année. Le thème retenu cette année par les Nations Unies est : "utilisation et abus de la technologie."

Face à la presse, Cécile Meta, Coordonnatrice de l'APLTP, a fait savoir que plus de 412 cas de traite des personnes sont déjà enregistrés dans la base de données de l'agence.

Elle a livré des statistiques mondiales sur la traite des personnes, tout en appelant à l'implication de tous, dans le processus d'éradication de ce phénomène. 

"Les statiques mondiales démontrent que chaque année plus de 30 millions d'hommes, des femmes et d'enfants sont victimes de traite des personnes. Plus de 350 millions USD sont empochés par les criminels. Nous devons tous nous impliquer dans la prévention, la lutte et la protection des victimes de la traite des personnes pour éradiquer ce phénomène", a-t-elle révélé.

Cécile Meta a expliqué à la presse de la Tshopo, l'historique de l'engagement de la RDC dans la lutte contre la traite des personnes. Au plus, elle a insisté sur la nécessité des activités de l'APLTP dans les différentes provinces du pays. 

"Le 30 juillet est une journée dédiée à la lutte contre la traite des personnes. La RDC célèbre cette journée depuis 2020. Les Nations unies ont créé cette journée pour avoir constaté que les techniques du phénomène d'exploitation d'une personne par une autre se sont perfectionnées. Pour mieux lutter contre cette traite les Nations Unies ont obligés tous les États du monde de faire partie de la Convention des Nations unies contre la criminalité transnationale organisée (convention de Palerme). La RDC a a signé cette convention et ses protocoles le 28 octobre 2005. Après la ratification en 2006, la RDC est devenue membre. Nous avons l'obligation de disposer d'un plan stratégique et de communication pour la lutte contre la traite des personnes. Parmi les obligations, il y a la sensibilisation de la population et la formation des acteurs de première ligne. C'est ce que nous faisons", a précisé Cécile Meta. 

Et de poursuivre :

"Beaucoup des femmes et jeune filles sont victimes de la traite des personnes précisément à travers l'exploitation sexuelle. Les garçons sont plus exploités dans les zones minières. L'agence fait la campagne dans toutes les provinces pour lutter contre ce phénomène."

La RDC va célébrer la journée mondiale de la lutte contre la traite des personnes à Kisangani, sous la houlette de l'APLTP.

L'APLTP est le service compétent, attaché à la Présidence de la République, pour la prévention, la sensibilisation, la lutte contre le phénomène de la traite des personnes tels que l'identification des auteurs de ces actes, le suivi de leur tradition en justice jusqu'à leur condamnation ainsi que la protection des victimes des actes rentrant dans la définition de la traite des êtres humains. Elle participe au démantèlement des réseaux liés audit phénomène ; assure le suivi et concourt à la conception et l'élaboration de la politique publique en cette matière.

Jordan MAYENIKINI