RDC : cinq questions à Madimba Kadima-Nzuji, auteur de l’ouvrage « Ne le dites pas à ma femme »

Photo/ Droits tiers
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Spécialiste en matière d’intégration régionale, enseignant le droit communautaire africain, titulaire d’un doctorat en sciences juridiques de l’Université catholique de Louvain, Madimba Kadima-Nzuji exerce les fonctions de Directeur général de l’agence de relations publiques Edge Communication Sarlu (filiale de NNK Groupe). Il est également consultant international et professeur à l’Université Libre de Kinshasa (ULK). Dans cet entretien qu'il a accordé au Desk Femme, il revient sur « Ne le dites pas à ma femme », son ouvrage mis en vente au début du mois.  

Bonjour Monsieur Madimba Kadima-Nzuji et merci de nous accorder de votre temps. Vous venez de mettre sur le marché un ouvrage intitulé " Ne le dites pas à ma femme". Pourquoi ce titre ? 


Madimba Kadima-Nzuji : ce livre est né pendant le confinement de 2020, ce qui, soit-dit en passant, était une des périodes les plus agréables de ma vie. J’étais tout le temps avec ma femme et les journées étaient très agréables. Et pour compléter ce temps idyllique, j’ai eu envie d’écrire de la fiction. En général, j’écris plutôt des articles scientifiques ou de vulgarisation du droit.
Ce livre est aussi né d’une incompréhension. Ma femme ne comprend pas que je puisse aimer Aya Nakamura. Dadju ça passe mais Aya Nakamura, ça ne passe pas. Son étonnement peut se résumer en une interrogation : « qu’est-ce que tu lui trouves? ». Et donc j’étais assis à la table à manger et j’ai écrit ma première chronique : « Ne le dites pas à ma femme : je suis amoureux d’Aya Nakamura ».Cela a fait rire ma femme.  J'ai également envoyé cette phrase à Francis Risaci, un ami très difficile à faire rire, qui l'a également apprécié. J’ai créé un blog et j’ai commencé à écrire.
Le titre reflète assez bien le partage avec le lecteur, sur le thème de la confidence. Confidences qui deviennent même publiques puisqu’ Azanga Nkombo, le personnage principal, se plaint plusieurs fois d’être trahi par le lecteur ou la lectrice qui aurait tout dit à sa femme.


En résumé, de quoi est-il question dans ce livre ? 


Madimba Kadima-Nzuji : sous le couvert de partager des secrets inavouables à sa femme,  Azanga Nkombo , littéralement celui à qui il manque un nom, raconte sa vie à Kinshasa coincée entre les réalités kinoises et l’influence occidentale. Ce sont des opinions balancées entre Kinshasa et Paris, plus précisément. J’ai donc repris l’expression Kiname en hommage au chanteur Fally Ipupa et au rappeur Booba.
Les chroniques abordent diverses sujets comme les nappys, le marketing d’influence, les faux prophètes ou encore les juristes.


La cérémonie de présentation de l'ouvrage s'est déroulée le 02 juillet dernier. Pouvez-vous revenir sur le déroulement de cette activité ? 


Madimba Kadima-Nzuji : Tout s’est très bien passé


Quel est votre avis sur les violences conjugales ? 


Madimba Kadima-Nzuji : les violences conjugales sont un des fléaux de ce siècle naissant et un des enjeux du développement. Au-delà de la maltraitance faite à l’autre conjoint, plus généralement des femmes, cela brise des familles, induit parfois des troubles psychologiques sur les proches et surtout amène souvent les enfants, garçons comme filles, à reproduire ces schémas de violence.


Existerait-il des pistes pour y mettre fin ? Lesquelles selon vous ? 


Madimba Kadima-Nzuji : mettre fin aux violences conjugales passent par la répression, c’est-à-dire l’application de la loi sans complaisance, et surtout par l’éducation des plus jeunes pour empêcher la prolifération de ce mal. Le chemin sera long, semé d’embûches et il faudra à l’Etat garant des libertés et protecteur des citoyens toute son autorité pour endiguer ce fléau.


Propos recueillis par Prisca Lokale