Le monde a célébré le 11 juillet, la journée mondiale de la population. A cette occasion, le représentant pays du Fonds des Nations Unies pour la population a prononcé un discours assorti des recommandations à l’endroit du gouvernement congolais.
En effet, jusqu’au 15 novembre prochain, « la population mondiale atteindra 8 milliards d’habitants », annonce cette organisation internationale. Cette étape sera l’occasion pour le monde, de se réjouir des nombreux progrès accomplis au plan mondial et national concernant le recul de la pauvreté, le développement considérable des soins de santé, la baisse de la mortalité maternelle et infantile, l’augmentation de l’espérance de vie ainsi que l’amélioration des conditions de vie.
En ce qui concerne la République Démocratique du Congo, il précise que selon le recensement général de la population de la RDC datant de 1984, la population congolaise était estimée à 30 millions. Et d’après les estimations de l’annuaire statistique en 2020, elle projetait à 98,3 millions la hauteur de la population. Avant de souligner que « si ce rythme d’expansion persiste, en 2050, le pays compterait 278 millions d’habitants ».
Des messages pour la RDC
Pour le Dr Eugène Kongnyuy, les chiffres comptent, mais il faut aller au-delà. Le contrôle démographique n’est pas la solution. Il faut plutôt offrir les opportunités aux individus à réaliser leurs potentiels.
« La RDC devrait investir dans les données (la réalisation du second recensement) et dans le capital humain, surtout les plus marginalisées : femmes, jeunes, personnes âgées, personnes handicapées et migrants. La RDC devrait mener des politiques centrées sur les populations qui sont actrices du changement. La RDC devrait adapter son système économique aux besoins de sa population, plutôt que de modifier leur démographie pour l’adapter à ce système ».
Par ailleurs, l’UNFPA recommande à la RDC, d’assurer la protection des droits humains, notamment les droits et les choix des individus en matière de reproduction, qui est le chemin le plus sûr vers la résilience démographique. « Pour que le développement soit durable, la population devrait avoir accès aux services de santé de reproduction notamment la planification familiale. C’est la seule chose qui va assurer la résilience démographique ».
Aussi, dans un monde de plus en plus interconnecté, la collaboration entre les pays aux situations démographiques très diverses est primordiale. Il va falloir notamment miser sur le collectif pour relever les défis communs. L’interdépendance et la solidarité deviennent progressivement la norme pour les pays, qui ne peuvent plus compter sur l’autosuffisance.
Prisca Lokale