RDC: Patrick Muyaya prévient que les groupes armés réfractaires après les discussions de Nairobi subiront la foudre

Patrick Muyaya
Patrick Muyaya

Le ministre de la communication et médias Patrick Muyaya a clarifié l'objectif poursuivi par le gouvernement de la République dans le processus enclenché à Nairobi avec les différents groupes armés locaux. D'après le porte-parole du gouvernement, l'objectif poursuivi est de parvenir à la paix dans la partie Est du pays et ceux qui vont accepter de déposer des armes vont être insérés dans un processus de P-DDRCS.

"Le gouvernement, le président de la République l'a dit main tendue pour ceux qui veulent s'inscrire dans la dynamique de la paix. Ici, je dois rappeler et tout le monde le sait sûrement que la problématique des groupes armés est une problématique qui est antérieure à l'arrivée du Président de la République à la tête de la République Démocratique du Congo, ça fait partie d'un héritage que nous assumons du fait de la continuité de l'État. Que ce soit pour ce qui concerne l'état de siège, que ce soit pour les consultations en cours ou d'autres mesures l'objectif que nous recherchons c'est la paix parce que 61 ans après l'indépendance on ne peut pas continuer à nous entretuer alors que l'Afrique, le monde attend de nous des réponses" a rappelé Patrick Muyaya, lors d'un briefing conjoint avec le gouverneur militaire de l'Ituri le Lieutenant Général Johnny Luboya Nkashama mercredi 17 mai 2022.

Dans le cadre de ce processus, Patrick Muyaya a révélé que dans les prochaines réunions, les présidents de la Tanzanie et du Sud Soudan que Tshisekedi a rencontré récemment, seront également impliqués.

"Vous avez suivi le 8 avril, il y a eu deux conclaves à Nairobi, le 8 avril ou le président de la République est parti apposé sa signature sur les instruments qui permettent de formaliser l'adhésion à la communauté des États d'Afrique de l'Est et vous avez vu qu'à la suite de cette première réunion du 8 Avril, il y a eu un conclave des Chefs d'État le 21 avril qui a réuni les 5 Chefs d'État de la sous région d'ailleurs dans le troisième  conclave qui arrive on associera la présidente de la Tanzanie Samia Suluhu Hassan et le président du Sud Soudan Salva Kiir que le Président de la République a visité récemment. Les Chefs d'État ont convenu de deux processus un processus politique qui a été copiloté vous avez vu par le président de la République et le président Kényan qui permet d'ouvrir cet espace des consultations avec les différents groupes armés", a expliqué la bouche autorisée du gouvernement.

Il a précisé qu'il ne sera plus question d'intégrer dans l'armée les anciens membres des groupes armés. À l'en croire, il ne s'agit pas des négociations mais un dialogue avec les fils égarés. Ceux qui ne vont pas s'inscrire dans ce schéma vont subir la force de frappe.

"Ici, il n'est pas question comme j'ai entendu dire de négocier quoique ce soit, il n'y a pas de négociations. Il y a des consultations qui se font parce que ce sont des compatriotes qu'il faut écouter ensuite on voit comment on les verse, l'avenir qui les attend c'est le processus P-DDRCS ce n'est plus comme c'était par le passé où lorsque vous êtes dans les groupes armés on vous reverse dans l'armée nationale non, ici c'est un processus qui vous permet de vous réinsérer dans la vie civile, dans ce processus prévu il y a un processus politique qui a commencé avec ces consultations qui se poursuit parce qu'il y a eu pour des besoins logistiques d'autres groupes qui n'ont pas pû se présenter à Nairobi, je crois qu'il y aura un round qui les concerne", a fait savoir Patrick Muyaya.

Et d'ajouter :

"Mais au-delà de ce que vous avez vu qu'ils se tiennent,il y a des contacts réguliers et poussés notamment au Plan national entre les équipes qui sont commises à cette tâche par le président de la République et le gouvernement et les représentants des différents groupes armés pour justement discuter des conditions de reddition et de cessation de leurs activités. Le moment venu, il est prévu qu'il y est un autre conclave des Chefs d'État qui fera l'avancée de ce processus politique et tout ceux qui à ce jour seront réfractaires à ce processus subiront une foudre parce que vous avez suivi que les Chefs d'État de la sous région ont convenu de mutualiser les efforts pour mettre une fois pour toute un terme à cette situation, il ne faut pas oublier que notre adhésion à cette communauté permettra à cette communauté d'avoir un marché chez nous, ça sera donc un élargissement et vous ne pouvez pas penser commercer, parler économie lorsqu'il subsiste encore les bruits des armes".

Les consultations de paix entre les émissaires du président Félix Tshisekedi et les groupes armés  de l'Ituri, Nord et Sud Kivu se sont clôturés mercredi 27 avril après cinq jours d'intenses travaux à Nairobi, capitale du Kenya. D’après les services de la presse présidentielle, ce n’est que la première étape du processus.  

Près de 30 délégués représentants les groupes armés de l'Ituri, Nord et Sud Kivu ont pris part à ces échanges, qui se sont déroulés en présence des observateurs du Rwanda, Ouganda, Burundi, des Nations-Unies, de la CIRGL, des États Unis et de la France. Ceux qui n'ont rallié Nairobi pourraient rejoindre le processus à la prochaine rencontre, précise la Cellule de communication de la présidence de la République.

Clément MUAMBA