Sud-Kivu : l’appel à une journée ville morte pour demander la démission du gouverneur pas totalement respecté à Bukavu

Vue de la ville de Bukavu
Vue de la ville de Bukavu/Ph.ACTUALITE.CD

La société civile du Sud-Kivu a appelé, ce mardi 1er mars, à une journée ville morte pour exiger la démission du gouverneur Théo Ngwabidje Kasi, récemment réhabilité à son poste par la Cour constitutionnelle après sa destitution par l’Assemblée provinciale.

A Bukavu, chef-lieu de la province, le mot d’ordre n’a pas totalement été respecté. Des stations de carburant étaient opérationnelles, certaines écoles primaires (Matendo, Ulindi, Ntwali, Lycée Wima...) ont accueilli les élèves.

« Nous avons étudié normalement. C'est vers 12 heures que nous sommes sortis », a dit à ACTUALITE.CD, Dieumerci, un élève de l'école primaire Matendo.

A l’opposé, au collège Alfajiri et ou encore dans d'autres écoles, les élèves ont été obligés de rentrer à la maison par manque d’enseignants.

Certaines banques notamment Afriland, RawBank ... ont été opérationnelles depuis la matinée. 

La circulation était également normale sur l'ensemble de l'étendue de la ville de Bukavu. Des motocyclistes, des minibus et autres moyens de transport ont aussi été visibles depuis très tôt dans la matinée.

Sur les 5 marchés que compte la ville, trois (3) à savoir : Nyawera, Feu-rouge et Beach Muhanzi ont fonctionné normalement.  Dans les deux autres : Kadutu et Nguba, seuls quelques vendeurs étaient présents ce jour.

Pour la société civile locale, la situation, telle qu'observée durant la journée à Bukavu, est un motif de satisfaction.

« Nous, le bureau de coordination, sommes satisfaits, le peuple a parlé », a dit Adrien Zawadi, président du bureau de coordination de la société civile du Sud-Kivu.

Le porte-parole du gouvernement provincial, Jérémie Basimane, indique, à son tour, que la population n'a pas respecté ce mot d'ordre. Celui-ci dit saluer le patriotisme de la population.

« Ici à Bukavu et dans les territoires ainsi que nos villes, toute la population a vaqué librement à ses préoccupations comme il en a été demandé par le gouvernement provincial. Les motos ont circulé normalement. Il y avait des activités partout et personne ne peut vous dire qu'il y avait activité. Nous saluons cela et l'encourageons », a déclaré Jérémie Basimane.

La société civile avait appelé à une journée ville morte pour exiger la démission de Théo Ngwabidje Kasi. A cet appel se sont ralliés plusieurs partis politiques du Sud-Kivu. Mais l’opinion reste divisée sur cette question au Sud-Kivu. 

Justin Mwamba