Reprise des cours à l’ESU : encore une manifestation des étudiants de l’UPN dispersée par la police

Rectorat de l'Université pédagogique nationale (UPN)
Rectorat de l'Université pédagogique nationale (UPN)

Les étudiants de l’Université pédagogique nationale (UPN) intensifient des manifestations sur leur campus universitaire afin d’exiger la reprise des cours pour l’année académique 2021-2022. Cette reprise permettra aussi aux étudiants non encore délibérés pour la deuxième session de l’année 2020-2021 de connaître leurs résultats.

Ce lundi 28 février, ils se sont donnés un nouveau rendez-vous autour de 9 heures question de mettre un peu plus la pression à la fois sur les enseignants et le gouvernement, qui sont en pleine négociation.

Cependant, comme lors de la précédente manifestation, le 31 janvier dernier, ils ont fait face aux forces de l’ordre. Pour le président des étudiants de cet alma mater, la dispersion par la police de cette manifestation a été violente. Il évoque des cas de vol de biens des étudiants, de passage à tabac, des arrestations et autres.

« Il y a eu quelques incidents. Nous avons constaté que la Police nationale était entrée sur le site universitaire et a commis des exactions. Les étudiants ont été molestés, tapés et volés.  Les téléphones des étudiants ont été volés. Les étudiants qui étaient venus pour l’inscription avec leur argent ont aussi été volés. Nous déplorons vraiment cela. Ce sont particulièrement les éléments de la police venus de Delvaux.  Le calme est revenu,  la situation est calme. Nous sommes allés voir nos amis qui sont au centre hospitalier et les autres qui sont au commissariat afin qu'ils puissent être libérés et qu'on puisse voir quel sera le sort de ceux qui sont au centre hospitalier. C'est ce qui compte pour le moment », a précisé Makota Tshimbombo, coordonnateur des étudiants de l'UPN, joint par ACTUALITE.CD.

M. Tshimbombo avoue que les étudiants craignent une année blanche au regard de la situation actuelle.

« Un protocole d'accord qui a été signé entre le RAPUCO et le banc gouvernemental, il y a déjà plus d'une semaine mais nous constatons qu'aucune mesure n’a été prise par rapport à cela or nous allons bientôt tendre vers l'année blanche, qui se profile à devant nous étant donné qu'il y a un arrêt des activités académiques depuis le 5 janvier 2022 (…). L'année académique a commencé depuis le 5 janvier mais nous n'avons encore pas eu une seule minute de cours. Nous continuons à revendiquer pour la rentrée académique de cette année en cours », a-t-il ajouté.

Ce même lundi, les étudiants de l’ISP-Gombe ont manifesté devant le cabinet du ministre de l’ESU. En réaction, Muhindo Nzangi, qui a échangé avec eux autour de cette situation de grève, a rassuré qu’il n’y aura pas d’année blanche. Il a promis aux étudiants que toutes les batteries sont mises en marche pour qu’une solution soit trouvée d’ici la fin de la semaine.

Du côté du RAPUCO, une délégation devrait échanger ce jour avec le Premier ministre, a appris ACTUALITE.CD. Une communication sera faite à l’issue de cet échange. Pour rappel, le réseau des associations des professeurs du Congo exigeraient que les promesses contenues dans le protocole d’accord soient d’abord accomplies avant qu’ils ne lèvent officiellement leur grève.

Grâce Guka