RDC : Tshisekedi encourage le Conseil supérieur de la magistrature à faire fonctionner les chambres disciplinaires pour que la sanction soit la seule récompense des mauvais magistrats

Palais de Justice
Illustration. Palais de justice/Ph. droits tiers

La question relative au fonctionnement de la justice était abordée par le chef de l'État Félix Tshisekedi dans son troisième discours sur l'état de la Nation prononcée ce lundi 13 décembre devant les deux chambres du Parlement réunies en congrès.

Le Président de la République a réaffirmé sa détermination à poursuivre les réformes courageuses dans ce secteur. Il a, pour ce faire, encouragé le Conseil supérieur de la magistrature à faire fonctionner les chambres disciplinaires afin que la sanction soit la seule récompense des mauvais magistrats.

« Aujourd'hui encore sur le banc des accusés notre justice devait pourtant rassurer tout le monde, nantis ou non, puissant comme faible en ayant pour égard que la protection des droits. Bref, une justice qui non seulement dit le droit mais rassure que le droit alors le bon a été dit. Je réaffirme mon engagement à poursuivre les réformes courageuses dans le secteur de la justice y compris celle relative aux structures et à la qualité de leurs animateurs suivant le principe l'homme qu'il faut à la place qu'il faut. J'encourage le Conseil supérieur de la magistrature à faire fonctionner les chambres disciplinaires afin que la sanction soit la seule récompense des mauvais magistrats qui, par leur comportement, ternisse l'image de toute une institution voulue un corps d'élite », a déclaré Félix Tshisekedi.

Il a aussi appelé le gouvernement, en collaboration avec le conseil supérieur de la magistrature, à finaliser le processus de recrutement des magistrats afin de faire face à la problématique des insuffisances des magistrats.

« Dans le souci de résorber les problèmes récurrents des effectifs insuffisants des magistrats, le gouvernement est appelé avec le concours du Conseil supérieur de la magistrature à finaliser le processus de recrutement dont le dernier remonte malheureusement à plus d'une décennie », a-t-il recommandé.

Le fonctionnement de la justice est vivement critiqué ces derniers jours avec la libération conditionnelle de Vital Kamerhe. Si à une certaine période les efforts de l'administration Tshisekedi étaient visibles à rendre indépendante la justice, actuellement l'opinion estime que rien ne change toujours et que la justice continue d'être aux ordres des particuliers.

Après ce discours, l'opinion suivra pour voir si réellement il y aura des effets positifs à ce nouvel appel du Chef de l'État à l'endroit de la justice.

Clément MUAMBA