RDC: "les aires protégées sont menacées", cri d'alarme de la société civile environnementale au gouvernement

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La délégation de ROPE-RDC en conférence de presse à Kinshasa

Le Regroupement des Organisations de la Société Civile Œuvrant dans la Protection de l’Environnement en  République Démocratique du Congo (ROPE –RDC) interpelle le Gouvernement congolais à s'impliquer davantage afin de mettre fin aux menaces auxquelles font face les aires protégées. Il cite notamment le barrage de Sombwe au parc national de l'Upemba, la construction d'une université dans le Parc national des Virunga ou encore l'exploitation minière dans le Parc national de Kahuzi-Biega.

Dans une conférence de presse animée ce mardi à Kinshasa, cette plateforme de la société civile environnementale appelle le ministère de l'Environnement d'appuyer les forts de l'ICCN et du CorPPN afin de protéger les écosystèmes et la biodiversité congolaise.

"Les menaces contre les aires protégées empiètent même sur la biodiversité . Parmi ces menaces, il y a l'envahissement des aires protégées par certains investisseurs et des politiques qui veulent étouffer les efforts de conservation. Il y a aussi les exploitations minières et la présence des groupes armés. Ceci cause la criminalité faunique, la criminalité environnementale et le crime contre l'humanité parce que certaines actions de ces malfrats s'opèrent à l'intérieur même du patrimoine mondial de l'UNESCO.  Voilà pourquoi nous sommes venus demander aux autorités nationales une implication effective afin que l'ICCN soit appuyer parce qu'il y a des aires protégées qui n'ont que 10 écogardes parce qu'ils n'y a pas de salaire et un budget", a déclaré José Aruna, Président de l'ONG SOCEARUCO Sud-Kivu et Directeur exécutif l'ONG Bassin Congo Conservation Society (CBCS).

Pour la ROPE-RDC, l'État congolais doit agir en urgence afin de mettre fin à ces menaces afin de garder le gap "RDC Pays-Solution" tel que l'avait dit le chef de l'Etat à la COP-26.

"Le chef de l'État a mis en place le COrPPN pour protéger les écosystèmes mais aujourd'hui il souffre de manque de moyens financiers et techniques afin d'appliquer la vision du chef de l'État. Voilà pourquoi nous demandons au ministre de tutelle (ministère de l'Environnement) de s'impliquer davantage mais que nous avons vu les interférences d'autres ministères qui veulent étouffer le travail de l'ICCN. On ne peut pas garder le gap de Pays-Solution sans les défenseurs de la nature", a poursuivi M. Aruna.

Le Regroupement des Organisations de la Société Civile Œuvrant dans la Protection de l’Environnement en  République Démocratique du Congo dit ne pas s'opposer aux investissements. Ce réseau des ONG de la société civile veut que les investissements quels qu'ils soient se fassent selon loi.

"Nous ne sous opposons pas aux investissements mais nous voulons que cela se fasse dans le respect des normes établies par la loi", a conclu José Aruna.

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Auguy Mudiayi