RDC : une conférence internationale sur le tourisme mémoriel pour parler de l’héritage de la traite négrière

La galerie des rituels et cérémonies. © RMCA, Tervuren, photo Jo Van de Vijver
La galerie des rituels et cérémonies. © RMCA, Tervuren, photo Jo Van de Vijver

Ouverture ce mercredi 1er décembre à Kinshasa de la deuxième conférence internationale sur le tourisme mémoriel. Ces assises qui interviennent après celles de mai dernier réunissent dans la salle de conférence du ministère des affaires étrangères des experts pour parler de l’«héritage de la traite négrière en Afrique Centrale». Durant trois jours, ils vont échanger sur les possibles plans d’action pouvant valoriser l’héritage de la traite négrière.

Dans son discours d’ouverture, madame Kathungu Furaha Catherine, ministre de la culture, art et patrimoine a appelé les participants de profiter de ces assises pour réfléchir sur le lien de l'esclavage et la Rumba, un héritage de la traite négrière que la RDC souhaite voir être inscrit sur la liste du patrimoine immatériel universel de l'UNESCO.

«Pendant les trois jours de vos assises, vous allez évoquer la Conscience historique, vous allez écouter les témoignages des afro-descendants, vous allez vous interroger sur la traite des personnes encore aujourd’hui. En parlant de l’histoire du Congo, vous allez valoriser son patrimoine culturel immense et insondable, vous allez identifier les sites historiques et mémoriels que nous devons encore déclarer et proclamer uniques au monde, chacun avec ses particularités (…)Pendant que nous sommes déjà dans la dernière ligne droite de la campagne de la Rumba, qui doit être inscrite sur la liste du patrimoine immatériel universel de l’Unesco, ce lien commun du savoir faire et du savoir être des esclaves, ne devrait pas manquer dans vos différentes réflexions et recommandations», a exhorté la ministre Kathungu Furaha Catherine. 

Selon elle, les recommandations attendues de cette conférence internationale sur le tourisme mémorial devront soutenir le combat du pays pour la  «reconnaissance internationale de ce qui est ignoré ou de ce qui est mal raconté dans nos manuels d’histoire qu’il faut émanciper des tares du colonialisme». 

Ces assises se tiennent pendant que le pays a amorcé l’identification d’importants sites historiques qui entrent dans le cadre de l’héritage de la traite négrière. C’est le cas du site «Nsiamfumu», reconnu comme premier site d’esclaves de l’Ouest de la RDC.

Dans son allocution, la ministre Kathungu Furaha Catherine a indiqué que le gouvernement congolais prévoit dans son programme l’identification d’autres sites d’esclaves de l’est du pays pour leur valorisation. 

La deuxième conférence internationale sur le tourisme mémoriel se tient avec l’appui du partenaire culturel Éric Impion Foundation.

Claude Sengenya