RDC-Dossier Chebeya : la cour a interrogé les prévenus dans la parcelle du général Djadjidja à Mitendi, prochaine audience fixée au 17 novembre

L'avenue portant le nom du général Djadjidja à Mitendi
L'avenue portant le nom du général Djadjidja à Mitendi

C’est après près de deux heures que la Cour et toutes les parties au procès ont réussi à retrouver l’une des cinq parcelles du général Zelwa Katanga sur l’avenue Djadjidja n°19 au quartier Mitendi (commune de Mont-Ngafula). Les prévenus général Djadjidja, le policier Jacques Mugabo, les soldats Katebere et Bokungu étaient présents. Ils ont été interrogés notamment sur les activités qu’ils exerçaient dans les parcelles du général Djadjidja, alors commandant de l’unité de la Police militaire (PM).

Le général Djadjidja lui-même est resté évasif dans ses réponses aux questions de la Cour. Il a par exemple dit qu’il ne maîtrisait pas le coin étant donné qu’il n’y habitait pas et que seuls ses hommes y assuraient les travaux. Il a aussi dit ne pas connaître les lieux où se situent certaines de ses parcelles même si toute une avenue porte son nom.

La cour s’est focalisée sur la période 2010, année du double meurtre de Floribert Chebeya et Fidèle Bazana. Pendant cette période, il y avait un certain Banza qui travaillait dans l’une des parcelles, a avoué le prévenu Bokungu qui répondait à une question de la Cour. « En ce qui me concerne, c’est en 2011 que j’étais ici », s’est-il dédouané.

Le corps de Bazana

La cour a interrogé le prévenu Jacques Mugabo qui faisait partie de l’équipe qui avait acheminé les corps de deux activistes vers Mitendi après le forfait commis au commissariat général de la police à Lingwala.

« En arrivant avec le corps, nous avions rencontré deux soldats PM, l’un en tenue militaire et l’autre en civil. Kenga Kenga était aussi présent. Il s’était retiré en aparté avec le soldat en tenue civile. Et celui en treillis, avec une houe et une bêche », a-t-il expliqué.

Et d’ajouter : « Et quand leur causerie a pris fin, Kenga Kenga a ordonné l’enterrement du corps de Bazana. Mais à cette époque-là, partout ici c’était la brousse ».

Christian Kenga Kenga, à l’époque commandant du bataillon Simba est toujours détenu à la prison militaire de Ndolo. Il refuse jusqu’ici de comparaître.

La Cour a aussi recueilli sur le terrain les témoignages des habitants du quartier et des occupants des maisons de Djadjidja. Elle va exploiter ces éléments lors de la prochaine audience fixée le 17 novembre prochain à la prison de Ndolo.

Ivan Kasongo