La plateforme des femmes influenceuses pour le développement a organisé ce 02 novembre, en partenariat avec le PNUD, un déjeuner de travail sur la Zone de libre-échange continentale Africaine (ZLECAF) et ses avantages pour la femme congolaise évoluant dans le secteur du commerce transfrontalier. L'activité a connu la participation de différentes ministres ainsi que des opérateurs du secteur de l'économie et de la douane.
Mis en place au cours du mois de septembre, ce réseau est composé de 15 femmes évoluant dans plusieurs secteurs d'activités: droits des femmes, environnement et ressources naturelles, panel d'accompagnement de la RDC à la tête de l'Union Africaine, communication et médias, entrepreneuriat et bien d'autres.
Nelly Pashome, décrit les difficultés et défis auxquels sont confrontées les femmes dans plusieurs provinces de la RDC.
"Au Katanga (frontière avec la Zambie), les femmes sont confrontées à la multiplicité des services administratifs, en Équateur, à l'instabilité monétaire, au mauvais état des routes et à l’insécurité. Au Kongo Central (Lufu), elles font face aux tracasseries douanières, à l'absence d'infrastructures de dépotage pour la conservation des produits, au Nord-Kivu et Sud-Kivu, à l’insécurité due à la guerre, en Ituri à la police des frontières, tracasseries des règles financières" a-t-elle expliqué
Pour renchérir, Espérance Belau Lila, membre du réseau et vice-présidente de la commission des femmes entrepreneures a plaidé pour la cause des femmes évoluant dans le commerce en territoires de Mbuji-Mayi et Kabeya Kamwanga, mais aussi pour un accompagnement du gouvernement.
"Tant qu'il n'y aura pas des mécanismes d'accompagnement du secteur privé, tant qu'il n'y aura pas de préparation, le Congo va demeurer un supermarché. Les femmes congolaises sont fortes, disposées à travailler mais elles ont aussi besoin d'être encadrées et accompagnées dans leurs services, " a rappelé Espérance Bilau.
Intervenant au sujet des plaidoyers faits par les membres de la plateforme, Gisèle Ndaya Luseba a signifié qu' "ensemble avec le PNUD et ONU Femmes, un travail de plaidoyer est en cours et quelques avancées sont déjà signalées. Bientôt une évaluation sera faite pour connaître la situation actuelle des travaux."
A la fin de l'activité, la représentante adjointe du PNUD en RDC et Evelyne Mbata, l'un des membres de la plateforme estiment que les objectifs assignés au départ à été atteint et qu'à présent les attentes se retournent vers les autorités.
"Notre objectif était d'amener les différents acteurs, les autorités publiques, agents du secteur privé, à être conscientisés sur les défis que les femmes rencontrent au niveau de la mise en œuvre de la ZLECAF. Les autorités ont annoncé le travail déjà en cours, au niveau de la sensibilisation, la communication, permettre au pays qui signe les accords d'exiger la réciprocité. Cela est une bonne chose parce que les femme seront informées des avantages et instruments déjà existants", a dit Rokya Ye Dieng, représentante adjoint du PNUD en RDC
À Evelyne Mbata, membre de la plateforme d'ajouter "des autorités et partenaires aussi publics que privés présents à cette rencontre, nous attendons qu'ils poursuivent leur travail. Nous attendons que le gouvernement prennent ses responsabilités dans la vulgarisation et l'appropriation de ce grand programme continental pour faire en sorte que les femmes qui font le commerce puissent réellement bénéficier de tous les accords qui seront signés par le gouvernement."
Il faut noter que le plan d'actions de la plateforme s'articule en plusieurs points. Notamment, "la visibilité, plaidoyer et lobbying, renforcement des capacités des femmes influenceuses et celles évoluant dans le commerce transfrontalier". Cette rencontre fait partie du deuxième point, consacré au plaidoyer.
Parmi les membres, il y a avait également Marie-Josée Ifoku, Chantal Kanyimbo, Annie Matundu, Mimie Bikela et Leonie Kandolo.
Prisca Lokale