Sandra Akenda est membre de la coordination provinciale de l’environnement du Haut-Katanga et coordinatrice du projet Miombo pour une gestion durable des forêts, exécuté dans cette province avec la FAO depuis 2016. A l'occasion de l'ouverture de la 26 -ème conférence des Nations Unies sur le climat (COP26) ce dimanche 31 octobre, l'activiste tire la sonnette d'alarme et revient sur les dispositions que doit prendre son pays à l'occasion de cette rencontre.
« Nous savons déjà que la RDC a l'une des plus grande réserve forestière après l’Amazonie. Elle renferme 60 % des forêts en Afrique centrale,» précise-t-elle.
Et d’ajouter, « les changements climatiques étant la conséquence de la destruction des forêts, la RDC doit jouer un rôle de médiateur au cours de la COP26. Elle devra apporter des solutions innovantes, veiller à la protection des forêts, assurer une exploitation durable et veiller à la sécurité socio-économique des communautés vivant autour des forêts. »
En mars dernier, l’Université de Maryland citée par Global Forest Watch a présenté un rapport qui alerte. Le bassin du Congo a perdu plus de 600 mille hectares de forêts primaires en 2020, soit une augmentation de 9% par rapport à l’année 2019. Au niveau mondial, plus de 12 millions d’hectares de forêts ont été détruites en 2020. Pour Sandra Akenda, la RDC devrait être en mesure de prévenir ces situations en interne.
« Dans le grand Katanga, nous pouvons déjà sentir la pression du désert à travers la diminution de l'eau, la disparition des terres arables à cause d’une mauvaise utilisation (…) des faits qui contribuent au réchauffement climatique. La RDC doit considérer les impacts de la perte des forets dans certains pays, notamment les inondations et les érosions. Elle doit prévoir des programmes de protection et de reconstitution des forêts en impliquant les pays qui voudraient bénéficier du Bassin du Congo. L’exploitation minière intense et l’agriculture sont des grands facteurs de déforestation et il faut de toute urgence un programme qui permettrait d’exploiter et conserver ces forets » a-t-elle fait savoir.
Pour rappel: assurer le zéro net mondial d'ici le milieu du siècle et maintenir 1,5 degré à portée de main, s'adapter davantage pour protéger les communautés et les habitats naturels, mobiliser des fonds, travailler ensemble pour obtenir des résultats sont les objectifs de cette rencontre sur le climat.
Prisca Lokale