RDC : la Sicomines prête à accompagner le programme de développement à la base de 145 territoires initié par le gouvernement

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La Sino-congolaise des mines (SICOMINES) a salué, ce mardi 19 octobre, le vœu exprimé par le président de la République, Félix Tshisekedi, dans le cadre du contrat Sino-congolais, de voir les deux parties se pencher sur l'ensemble des sujets d'intérêts communs dans l'objectif noble de préserver et de matérialiser le concept « gagnant-gagnant », déterminant dans toutes relations en matière de coopération ou d'affaires à travers le monde entier.

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Elle note, avec satisfaction, la résolution prise par M. Tshisekedi, celle de relancer les grands travaux de reconstruction, en priorisant les infrastructures structurantes,  celles qui sont justement et effectivement visées dans le contrat sino-congolais. Dans cette optique, la Sicomines se dit prête à accompagner le programme de développement des 145 territoires du gouvernement.

« La partie chinoise qui fournit jusque-là la totalité du financement en faveur  des infrastructures de base de la RDC qui sont déjà réalisées et celles en voie de l'être, est disposée à répondre positivement à l'accompagnement du programme de développement des 145 territoires, lancé le 9 octobre dernier par le Premier ministre Sama Lukonde Kyenge à partir Kenge, chef-lieu de la province du Kwango », dit la Sicomines, par le biais de ses services de communication.

Ledit programme sur lequel le Chef de l'État Félix Tshisekedi fonde ses espoirs, d'autant plus qu'il est basé sur les infrastructures sélectionnées dans le cadre du contrat sino-congolais, concerne toutes les provinces du pays, donc par ricochet tous les territoires.

« Bien entendu, l'exécution à 30 % du contrat dans son volet Infrastructures ne devrait pas amener d'aucuns à déduire qu'il s'agisse d'une défaillance ou encore d'une mauvaise foi de sa part. Loin s'en faut. La réalisation d'un tiers d’investissements dans les infrastructures en pleine construction au cours des 10 premières années, pour un projet de 30 ou 40 ans, témoigne de grands efforts faits par la partie chinoise dans le but d'aider la RDC à bâtir et à développer son environnement et non à circonscrire ces efforts dans un but purement lucratif », poursuit la Sicomines.

Et d’ajouter :

« Pour le projet Infrastructures, la partie chinoise a assuré au lendemain de la signature de la convention en 2008, la totalité des financements dès l'exécution de la première infrastructure à Kinshasa, capitale de la RDC, tandis que la première tonne de cuivre ou de cobalt produite par la Sicomines intervient en novembre 2015, soit  8 ans durant et sans contrepartie directe pour elle. Cependant, la partie chinoise a, jusqu’à présent, peu reçu en retour au motif que la Joint-venture sino-congolaise n’est pas encore entrée dans la phase de sa grande production minière, contrairement à la partie congolaise qui jouit depuis 2008 des avantages prévus dans le projet d’infrastructures de base dont les unes sont déjà opérationnelles, d’autres en cours de réalisation ».

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La première production, à en croire la Sicomines, a fait face aux difficultés d'électricité. D'où l'urgence, selon elle, de la construction, encore financée entièrement par la partie chinoise, du barrage hydroélectrique de Busanga, maintenant prêt à fonctionner pour permettre à l'entreprise d'atteindre sa capacité de production maximale de 250.000 tonnes de cuivre l'an en sa deuxième phase.

Ainsi, pour promouvoir l’industrie nationale congolaise, la partie chinoise s'investit activement en créant une société minière internationale compétitive avec une technologie de pointe implantée en RDC.

La Sicomines note que les deux parties chinoise et congolaise sont conscientes du fait que si le projet échoue (l’adversaire s'y emploie activement), c'est une perte commune pour la RDC et la Chine. Si, par contre, le projet réussit (ce à quoi s’oppose farouchement l’adversaire), c’est un gain pour les deux pays. 

Avoir le même entendement des engagements pris

La Sicomines note, qu’au stade actuel, sur les 3 milliards USD réservés au volet Infrastructures de base, près de 2 milliards USD restent à disponibiliser. Il est toutefois indiqué qu'il ne s'agit pas d'un fonds à utiliser hic nunc, rappelle-t-elle. 

Et de souligner : 

« la norme exige dans le monde entier, du fait qu'à partir du moment où le contrat  est un package, - le contrat sino-congolais en est un - les parties signataires s'en tiennent au respect strict des engagements. Ce respect constitue une base de confiance mutuelle. Et c'est sur cette base que les deux parties entrent en dialogue, sur base de cette confiance renouvelée au nom du principe de continuité de l'Etat inscrit à l'article 69 de la constitution de la RDC -principe que la partie chinoise entend respecter – à travers  l'accompagnement du programme en faveur des 145 territoires, qui est réalisable en fonction d'une programmation à convenir ».

Il va de soi que la Sicomines “attend” avec assurance le dialogue avec la partie gouvernementale pour envisager la suite des événements. C'est, du reste, à l'honneur de la RDC de rassurer le monde (international) des affaires et de coopération, de sa capacité de respecter tous ses engagements pris.

Cela pourra donner une valeur ajoutée aux efforts fournis par le gouvernement congolais afin d'améliorer davantage le climat des affaires et attirer, par voie de conséquence, d'importants investissements auxquels la RDC aspire en toute légitimité.

La Sicomines salue, par cette occasion, la détermination du Chef de l'Etat, d’encourager les investissements portés sur les infrastructures. Elle se rappelle de son discours d'investiture du 24 janvier 2019 : « ces infrastructures, base de notre développement, sont nécessaires pour garantir la reconquête de notre économie, particulièrement les infrastructures routières, les ports, les aéroports, l’accès à l’eau et à l’électricité, les nouvelles technologies sous toutes leurs formes ». Elle fait aussi savoir, qu’à cet effet, le Chef de l’Etat avait demandé « au Gouvernement de réaliser un plan d’investissement le plus ambitieux avec les partenaires nationaux et internationaux en usant de toutes les techniques financières sécurisées possibles, y compris les partenariats publics-privés et des financements innovants ».

Il est à rappeler que c'est le samedi 9 octobre dernier que le Premier ministre Jean-Michel Sama Lukonde a lancé, le Programme de développement à la base de 145 territoires depuis la ville de Kenge, Chef-lieu de la province de Kwango. Par ce programme de développement des territoires, le gouvernement vise à matérialiser la vision du Président Félix Tshisekedi de doter les 145 territoires de la RDC des infrastructures de base, des routes de desserte agricole et des stations d’adduction en eau potable.

Japhet Toko