Nord-Kivu : 7 morts dans une attaque contre une position de l'armée près de Butembo

Monument Historique au coeur de Butembo/Ph ACTUALITE.CD

Les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) annoncent avoir tué dimanche 17 octobre dans la soirée, six miliciens Maï-Maï lors d'une attaque qui a visé leur position à Kitakandi, à 7 kilomètres à l'est de la ville de Butembo (Nord-Kivu). Un militaire a aussi été tué.

Le porte-parole des opérations Sokola 1 précise que l'attaque a débuté à 23 heures locales. Un groupe d'assaillants venus, d'après les autorités, de la chefferie des Bashu voulait assiéger une position de l'armée avant d'être intercepté et repoussé.

Lors des accrochages, six miliciens sont tombés sur le champ et un soldat de la première classe a été tué, indique le capitaine Antony Mwalushayi. L'armée signale avoir également capturé un milicien blessé et récupéré deux armes du type AK-47 que détenaient les assaillants.

Le capitaine Anthony Mualushayi, porte-parole des opérations Sokola 1 attribue cette attaque aux miliciens Maï-Maï du groupe Baraka.

Le maire de la ville de Butembo condamne cette attaque et appelle les jeunes à se désolidariser des groupes armés.

« Aux jeunes nous leur demandons de ne pas s'impliquer dans les histoires où ils ne trouvent pas leur compte. Au contraire, ils sont en train d'insécuriser leurs frères. Au lieu d'insécuriser, ils doivent compatir avec nous, s'associer à nous pour que nous puissions lutter contre l'ennemi commun », a exhorté le maire de Butembo, le commissaire supérieur principal Mowa Baeki Roger.

Les attaques des miliciens Maï-Maï contre les positions de l'armée sont devenues récurrentes aux alentours de la ville de Butembo.

Samedi dernier, deux autres assaillants ont été tués lors d'une attaque qui a ciblé la position de l'armée à Museya, dans la chefferie des Bashu.

D'autres miliciens du groupe Léopard ont semé la panique pendant la journée de ce dimanche en crépitant plusieurs coups de balles à l'air dans le village de Chanika, situé à 30 kilomètres au sud-est de la ville de Butembo.

Ces attaques visent parfois à ravir des armes aux militaires, estime le capitaine Anthony Mualushayi.

Yassin Kombi