RDC: Le député Sylvain Kasereka alerte sur une inquiétante situation de crise alimentaire suite à la « destruction méchante » des cultures par des FARDC et éco-gardes à Lubero

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Les militaires FARDC au cours d'une opération contre les ADF

Le député national Sylvain Kasereka Kalwahali alerte sur la menace d’une crise alimentaire que court le territoire de Lubero au Nord-Kivu,  suite à des incendies et démolitions, entre le 24 et 30 septembre dernier, des habitations et cultures des agriculteurs, à Nduali, village situé à la côte Ouest du Lac Édouard. Il accuse la coalition éco-gardes, la force navale et la force terrestre des Forces Armées de la RDC d’avoir commis ces actes.

 « C’est une coalition éco-garde, force navale, force terrestre des FARDC qui sont venus dans le but de traquer les groupes armés. Quand ils ont lancé les opérations, ils n’ont pas épargné les agriculteurs. Ils ont brûlé toutes les habitations des agriculteurs et arrêté certains. C’était de la débandade. Un nombre important des agriculteurs s’est sont déplacé », a fait savoir  le député Sylvain Kasereka.

Cet élu de la circonscription de Lubero parle d’une situation dramatique qu’il déplore. Aussi, pense-t-il, que cette situation va entamer les activités et l’aprovisionnement en nourritures dans les grandes villes comme Kanyabayonga, Kayena, Kirumb.

M. Kasereka appelle à l’implication des autorités pour résoudre la question de limite des terres pour éviter un pareil scénario de plus.

« Le message, c’est d’abord au ministre de l’Environnement de pouvoir planifier cette matière de la gouvernance participative. Dans sa politique du ministère, il n’y aura pas de gouvernance participative tant que cette question de limite n’a pas été abordée par le gouvernement. Mais aussi, je lance un cri au ministère des Affaires sociales, actions humanitaires et solidarité nationale de pouvoir étudier comment on peut subvenir aux conditions de vie de cette population qui se déplace et qui a laissé les champs », insiste-t-il.

L’élu de Lubero affirme que la partie incendiée a toujours été au centre d’un conflit des limites qui oppose la communauté locale à l’Institut congolais pour la conservation de la nature (ICCN) qui estime, pour sa part,  que cet espace appartient au Parc national des Virunga.