CENI : le FCC met en garde l'Assemblée nationale contre tout passage en force et rappelle que le dossier Ronsard Malonda doit servir de jurisprudence

Les cadres du FCC
Illustration. Les cadres du FCC lors d'une conférence de presse/Ph. ACTUALITE.CD

Le Front Commun pour le Congo (FCC) réitère son exigence de trouver un large consensus sur la désignation des membres de la Commission électorale nationale indépendante (CENI). Dans une déclaration faite mercredi 15 septembre 2021, la plateforme de Joseph Kabila met en garde l'Assemblée nationale contre toute tentative de forcing visant à mettre en place une CENI contre la volonté des composantes reconnues par la loi organique portant organisation et fonctionnement de la centrale électorale.

« Le FCC appelle donc à ce que l'Assemblée nationale ne procède, sous aucun prétexte, à l'entérinement grâce à sa majorité mécanique et à la corruption des conclusions d'une commission sans qualité ni mandat et à laquelle aucune composante de l'opposition légalement habilitée à le faire n'a délégué de représentant et n'a donc pas siégé, ni participé aux délibérations », prévient le Front Commun pour le Congo.

Sur ce dossier, rappelle le FCC, le cas de Ronsard Malonda devrait logiquement servir de jurisprudence et aider toutes les autorités appelées à intervenir par leurs compétences dans la mise en place de la CENI.

« Désigné par six confessions religieuses sur huit, entériné par l'Assemblée nationale, Ronsard Malonda n'avait pas été investi par le Président de la République aux motifs la lettre de ce dernier à la Présidente de l'Assemblée nationale faisant foi, qu'il ne s'était pas dégagé un consensus sur sa personne au niveau des confessions religieuses et que le procès verbal de sa désignation n'était signé par les personnes habilitées à engager la plateforme des confessions aux termes de son règlement intérieur à savoir le Président (Église Catholique) et le vice-président le Président de l'église du Christ au Congo de la plateforme des confessions religieuses. Exactement le même cas de figure qu'aujourd'hui », rappelle le FCC.

Pour le camp Joseph Kabila, les mêmes causes produisant les mêmes effets, tout passage en force dans les conclusions de ce dossier au niveau de l'Assemblée nationale retarderait inutilement la mise en place de la CENI ainsi que l'ensemble du processus électoral exposant ainsi le pays au risque d'une crise aux conséquences incalculables.

Face à cette situation, le FCC appelle la population à se mobiliser et à rester vigilant afin de barrer la route à toute tentative retarder les élections.

« Les élections étant essentielles à la vie démocratique, mais aussi un moment privilégié de l'exercice, par le peuple, de sa souveraineté, le FCC demande à notre population de rester vigilante, mobilisée, et prête à se lever, comme un seul homme afin de faire échec à toute tentative d'en retarder l'organisation et d'en corrompre la crédibilité. Il exhorte notre peuple à être le gardien jaloux et le défenseur zélé de la constitution de la République et ensemble avec lui et toutes les autres forces politiques et sociales qui partagent cet engagement à barrer la route à tout recul démocratique et à toute dérive dictatoriale ».

Le processus de la mise en place de la CENI est au point mort depuis que les divergences ont été constatées dans certaines composantes qui doivent désigner les membres à la centrale électorale. À l'ouverture de la session parlementaire de septembre, les présidents de deux chambres du Parlement ont rappelé l'urgence de parachever ce processus pour ne pas retarder les élections prévues en fin de l'année 2023.

Clément Muamba