RDC : sous l'état de siège, 672 civils ont été tués dont 67 par les forces de sécurité en Ituri et au Nord-Kivu (HRW)

ACTUALITE.CD

Les provinces de l’Ituri et du Nord-Kivu sombrent dans les violences armées qui se sont accentuées alors que le Chef de l’Etat, Félix Tshisekedi les a placées en état de siège depuis mai dernier. L’ONG Human Rights Watch dresse un bilan macabre de 672 civils tués principalement par les combattants des Forces démocratiques et alliées (ADF) depuis le 6 mai, date de l’entrée en vigueur de l’état de siège jusqu’au 10 septembre en cours.

Les Forces de défense et de sécurité congolaises sont auteurs de 67 personnes dans les provinces précitées. Pour HRW, l’état de siège n’a pas permis de mettre fin aux violences en Ituri et au Nord-Kivu.

« Si le gouvernement congolais reconnaît la nécessité de sécuriser davantage les provinces de l’Ituri et du Nord-Kivu, l’imposition de l’état de siège n’a pas permis d’y parvenir. Bien que le gouvernement s’efforce de dépeindre ses actions en succès militaires, bon nombre d’habitants de l’est de la RD Congo vivent toujours dans la peur constante du prochain massacre », a déclaré Thomas Fessy, chercheur principal sur la RD Congo à Human Rights Watch.

Depuis que l’état de siège a été déclaré, les données de Baromètre sécuritaire du Kivu ne montrent aucune indication que les forces congolaises ont intensifié leurs opérations militaires pour améliorer la protection des civils dans les zones les plus à risque, affirme Human Rights Watch.

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