RDC : « tout ce que je demande, c’est que justice nous soit rendue », Sivi Malukisa

Photo/ Droits tiers
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La responsable de Manitech Congo a exprimé dans un mémorandum circulant sur les réseaux sociaux, son désaccord vis-à vis de son associé dans l'affaire qui oppose ce dernier à sa famille ainsi que sa belle famille. Sivi Malukisa, livre sa version des faits au Desk femme d'Actualité.cd.

« Nous sommes injustement dépouillés . Nous avons fait confiance à une personne et elle s’est résolue de tout nous ravir (…) Nos immeubles, notre usine de peinture, héritée de mes beaux-parents. Nous avons tout au plus 4 jours pour quitter la maison où nous habitons », explique-t-elle en sanglots.   

Le dossier remonte à 2019, lorsque son époux (Shafique Nanji Sadrudine) et elle décident de poursuivre les activités commerciales des beaux-parents (Sadrudine Nanji et Mehrounissa Nanji). A savoir, l’usine de peinture Alma Color.

Pour acquérir des conseils pratiques, Shafique son époux, parle du projet à Marc* l’un de ses amis, expérimenté en gestion d’entreprise notamment dans les sociétés spécialisées en importation et exportation des produits vers et depuis la RDC. Au bout d'un moment, Marc connaît des ennuis avec ses partenaires et éprouve des difficultés financières. Il présente « un bon plan d’expansion et de croissance » à Mme Malukisa et son époux et leur  demande de se joindre à eux. Le couple approuve le plan et « présente le projet aux beaux-parents qui y ont consenti.» 

Marc va occuper le poste de Président du Conseil d’administration au sein des entreprises créées à partir de ALMA COLOR, (DRC PAINT : usine de peinture, DRC IMMOBILIER : gestion immobilière, DRC CONSTRUCT : travaux de construction et rénovation bâtiment, DRC INCUBATEUR : incubation et accompagnement des start up, DRC HR : gestion des RH, DRC SOURCING : bureau d’achat). Il s’occupe particulièrement des finances et des activités commerciales (la fiscalité), Shafique Nanji Sadrudine sera le directeur général et Sivi Malukisa chargée de Marketing.

Il sera également promu membre du conseil d’administration de Manitech Congo, une entreprise agroalimentaire au sein de laquelle  Sivi Malukisa occupe le poste de directrice exécutive. 

« Je lui ai demandé de nous faire la comptabilité »

En 2020, Marc se plaint. Toutes les caisses des entreprises sont vides. Il n’y a pas de flux. Mme Malukisa s’inquiète et demande des explications.  

« Je lui ai demandé de nous faire la comptabilité de tous nos produits Manitech. Il se plaignait qu’il n'y ait plus de moyens financiers dans nos caisses. C’est à ce moment-là qu’il a décidé de démissionner du conseil d’administration de Manitech », confie-t-elle. 

« En avril 2021, mon époux a fait la même demande pour les autres entreprises. Marc s'est fâché, il a bloqué tous les accès aux entreprises. Le 14 juin, je me suis rendue à l’une des entreprises et j’ai été brutalisée par les gardes », ajoute Sivi Malukisa.

Marc dépose une première plainte pour insulte et racisme contre Sivi Malukisa. Le magistrat va évoquer l’option d’une confrontation qui n’aura pas lieu. Une seconde plainte est déposée contre elle auprès du tribunal de Grande Instance de Gombe au sujet de l’agression dont Mme Malukisa aurait été victime. Entre-temps, la concernée porte également plainte. Le dossier de l’agression est arrivé au Tribunal de Paix de la Gombe en juin 2021. Le Tripaix a ordonné sur séance du dossier jusqu’à ce jour.

Depuis quelques jours, Sivi Malukisa fait la promotion des produits de son entreprise Manitech Congo pour recueillir des fonds et tenter de rebâtir son entreprise.  

« Tout ce que je demande, c’est que justice nous soit rendue. Que la justice congolaise soit juste envers nous. Que mes beaux-parents recouvrent leurs biens (l’usine de peinture et les immeubles où se trouve l’usine) », a-t-elle plaidé. 

*Le nom de l’Associé a été changé sur demande de l’interviewé.

Prisca Lokale