Covid-19 au Sud-Kivu : Uvira de plus en plus touché, le médecin chef de zone intensifie la sensibilisation sur le respect des mesures barrières

Photo ACTUALITE.CD.

Face à la croissance de nombre des cas de Covid-19 à Uvira (Sud-Kivu), le médecin chef de cette zone de santé, Dr Mpanzu Limi, appelle la population à respecter scrupuleusement les gestes barrières afin de stopper la propagation. Actuellement, Uvira est la deuxième ville la plus touchée du Sud-Kivu après Bukavu, capitale de la province.

Plus de 65 cas confirmés sont déjà enregistrés, précisent  les sources sanitaires.

« Vu que nous sommes entourés par quatre pays touchés notamment le Burundi, le Rwanda, la Tanzanie et la Zambie, aussi par trois provinces : Nord-Kivu, Grand-Katanga et Maniema où il y a des cas déclarés, la zone de santé d'Uvira devient parmi les plus touchées aussi. Alors le temps qu'on n'avait pas de tests, c'était difficile de savoir qui est affecté. Mais depuis que l'OMS nous a dotés des tests que nous avons placés dans nos 5 structures et au poste frontière, cela nous a permis de découvrir plusieurs personnes contaminées par le coronavirus dans la ville d'Uvira. Lundi dernier, nous avions un chiffre d'au moins 65 cas. Donc il y a des cas qui sont enregistrés au niveau de la frontière pour les gens qui  veulent traverser et les autres sont enregistrés au niveau de nos structures où sont placés les tests », a déclaré le médecin chef de zone de santé d’Uvira à ACTUALITE.CD.

Il dit avoir saisi le maire de la ville pour signifier que Uvira court un danger au regard de la situation actuelle.

« Après avoir constaté ces cas, j'ai informé le maire de la ville pour qu'il prenne des mesures car pour le moment Uvira est en danger. C’est pourquoi il fait passer déjà le message d'appel au respect des mesures barrières et la vaccination. Au niveau de la prise en charge, le gouvernement central nous a dotés des médicaments qui sont utilisés partout pour soigner la covid-19 mais cela est pour les cas simples. Pour les cas compliqués qui demandent beaucoup de moyens, à notre niveau nous ne pouvons pas être en mesure de les prendre en charge pour le moment ».

Plusieurs cas ont été enregistrés à Uvira à la suite de la réouverture de la frontière burundo-congolaise où tous les voyageurs sont obligés de passer le test en payant 5$ du côté congolais et 30$ du côté burundais.

Lubunga Lavoix, à Baraka