Après la réduction des prix des billets d’avions pour les vols locaux, le gouvernement congolais est parvenu à un accord le week-end dernier avec les opérateurs économiques importateurs des produits surgelés. Un procès-verbal a été signé impliquant une baisse d'environ 30% par rapport aux prix actuels. Qu’en est-il du moratoire, des mécanismes de contrôle, des sanctions ? Le Desk Femme a obtenu des explications auprès du ministère de l’économie.
« Le consensus a été trouvé entre le gouvernement par le biais du ministère depuis le 12 aout. Les prix officiels ont été publiés pour un premier palier, le vendredi 13. Il n’y a pas un moratoire formel pour l’application de ces prix. Cependant, le ministère a dû accorder un délai de quelques jours pour permettre aux opérateurs d’actualiser ces différents prix » explique Sandra Nyangi, chargée de communication au ministère de l'économie.
Parmi les raisons qui ont occasionné la hausse des prix des produits surgelés, les opérateurs économiques ont évoqué, au cours des rencontres avec le ministère, en tout 32 éléments que le service de communication qualifie de « non incorporables ». Il s’agit notamment des taxes qui seraient régulièrement perçues par la DGM, la CVM, les LCM ainsi que la mairie de Matadi.
Le 08 juillet 2021, les responsables de la Congolaise des Voies Maritimes (CVM), des Lignes Maritimes Congolaises (LMC) et de la Direction Générale des Migrations (DGM) ont affirmé qu’ils ne perçoivent aucune taxe sur les marchandises. La marie de Matadi, invitée le 12 juillet a également fait savoir qu’elle ne percevait que 1.000 Francs Congolais/Tonne contrairement aux 9, 20 $ présentés par les sociétés importatrices.
« En réalité, il n’y a pas baisse des prix des produits surgelés. Les opérateurs économiques sont appelés plutôt à se conformer aux justes prix. De nombreuses irrégularités ont été constatées dans la structuration des prix. 32 éléments non incorporables avaient été insérés dans la structuration des prix au niveau des opérateurs économiques. Ce qui a été fait, à travers les négociations et démarches et accouché sur un procès-verbal est un nettoyage », précise le service de communication.
Des sanctions en vue
Samedi dernier, le secrétaire général au ministère de l’Economie nationale a effectué une première descente dans certaines chambres froides ainsi qu’aux marchés Somba Zikita et Gambela. Le constat est tel que « certains responsables font croire que les stocks des produits sont épuisés alors que ce n’est pas le cas. D’autres, ne voulaient pas vendre aux prix convenus avec le gouvernement. Tandis qu’un nombre réduit voulait se conformer aux nouveaux prix. Les descentes sur terrain et la poursuite des négociations vont permettre à ceux qui trainent les pas, de s’adapter plus rapidement ».
Le ministère souligne qu’« ils (les opérateurs) ont signé le Procès-Verbal, le nettoyage a été effectué, ils ont à présent pour devoir de se conformer aux nouveaux prix. Ils sont au courant qu’il existe des sanctions. Après la descente sur terrain, le SG va faire un rapport aux autorités et les sanctions pourront suivre. Mais nous n’en sommes pas encore à ce stade. Nous conscientisons et sensibilisons encore les opérateurs, qui sont en même temps les partenaires du gouvernement congolais à appliquer le juste prix ».
Pour rappel, le premier palier fixe les prix de cette façon :
- Cuisses de poulet (10Kg): 15.9 USD (32 000 FC) ;
- Poulet entier (10 Kg): 15.5 USD (31 000 FC) ;
- Côtes de porcs (10Kg): 16.8 USD (33 600 FC) ;
- Chinchards : 1.44 USD/Kg (2800 FC).
Prisca Lokale