Processus de désignation des animateurs de la CENI lancé par Mboso: début d’une autre « embrouille » politique 

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C’est depuis le 3 juillet que Félix Tshisekedi a promulgué la nouvelle Loi organique portant organisation et fonctionnement de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI). 

Eu égard à la nouvelle loi, la prochaine CENI sera composée de 15 membres désignés par les forces politiques représentées à l’Assemblée nationale et la société civile à raison de : 6 par la Majorité, 4 par l’Opposition et 5 par la société civile dont 2 par les confessions religieuses, 2 par les organisations spécialisées en matière électorale et 1 par les organisations féminines de défense des droits de la femme. Aussi, aucune province ne peut y compter plus d’un membre.

Pour Christophe Mboso Nkodia, c’est « le fruit de large consensus entre les forces politiques représentées au sein de la Chambre ». Cette promulgation est également, ajoute t-il, « une étape importante » franchie dans la mesure où « elle donne un coup d’accélérateur au processus vers la tenue des élections générales à la fin de la présente législature ». Ce qui n’est pas l’avis de Lamuka de Martin Fayulu, du G13 encore moins de l’Eglise catholique ou des organisations comme LUCHA qui estiment que la nouvelle CENI ne sera pas dépolitisée.

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De son côté, le président de l’Assemblée nationale persiste: « Pour la première fois, votre volonté en tant que législateurs a expressément affirmé dans cette loi les garanties d’indépendance reconnues aux membres de la CENI dans l’accomplissement de leur mission, vis-à-vis des structures qui les ont désignés, des interdits que ces membres doivent observer pour consolider cette indépendance ainsi que la sanction de déchéance qui en découle en cas de violation ».

Il a ainsi lancé le processus de désignation des animateurs de l’institution électorale. Le processus débute ce mercredi 14 juillet 2021 et s’achève le 17 août 2021 avec la transmission de la liste des personnes désignées et entérinées par la Chambre basse du parlement au Président de la République pour investiture. Lesdites composantes ont jusqu’au mercredi 28 juillet pour déposer les procès-verbaux de désignation et les pièces y afférentes afin de permettre à l’Assemblée nationale de jouer son rôle d’entérinement. 

Le mouvement citoyen Lucha met en garde contre le risque d'une « crise majeure » et appelle à la mobilisation. L'ECiDé a lui également adhéré à l’appel lancé par la Lucha et invite le peuple congolais à se mobiliser dans le cadre d’un AGENDA CITOYEN pour le respect de la constitution, la dépolitisation de la CENI et l’organisation dans le délai des élections. Pour Martin Fayulu, les huit confessions religieuses doivent rejeter cette nouvelle loi et s’abstenir de transmettre leurs dossiers.

De son côté, le G13 réitère son engagement de participer à toutes les dynamiques qui soutiendront de vraies réformes électorales. A ce titre il soutient « la mobilisation en cours et la sensibilisation autour de l’AGENDA CITOYEN en tant qu’unique référentiel ayant réuni le consensus des parties prenantes en vue des élections véritablement libres, démocratiques et transparentes en 2023 ».