Affaire Hôpital du Cinquantenaire : "nous n’allons rien lâcher dans la lutte pour les droits des femmes", Christelle Vuanga 

Photo. Droits tiers

Alors que le dossier se trouvait déjà en justice, prêt à faire l'objet d'un procès, le docteur Huguette Ngomb a annoncé qu'un arrangement à l'amiable venait d'être trouvé entre elle et l'administrateur directeur général Hazeeb Rahman Padiyath. La lettre portant son nom et sa signature a été partagée plusieurs fois sur les réseaux sociaux le 24 mars. 


Parmi les personnalités qui ont apporté leur soutien à Huguette Ngomb, il y avait notamment Christelle Vuanga, députée nationale et Présidente de la Commission Droits de l’homme de l’Assemblée Nationale. "J'ai été surprise de voir sur les réseaux sociaux, la lettre du Docteur Huguette Ngomb Matand, disant qu'elle retire sa plainte contre l'ADG de l'hôpital du Cinquantenaire. J'ignore dans quelles circonstances elle a dû retirer sa plainte mais, j'aurais souhaité, comme toutes les organisations qui l'ont accompagné, d'être informée en amont sur son action plutôt que d’être surprise et affectée ", a-t-elle dit au Desk Femme de ACTUALITE.CD


Dans une vidéo, Huguette Ngomb dénonçait également le fait que Hazeeb Rahman Padiyath ait porté la main sur l’ancien ministre de la santé, sous le régime Kabila, Félix Kabange Numbi sans faire l’objet d’une poursuite judiciaire. Elle tenait à ce que « justice soit faite pour son cas ».


"Quand je l'ai vue pour la première fois, je n'ai pas arrêté de lui dire qu'elle était courageuse, qu'elle avait fait le bon choix, que le fait d'être déterminé à aller jusqu'au bout servirait d'exemple pour dissuader plusieurs expatriés qui n'accordent pas un bon traitement à leurs travailleurs congolais. Ce jour-là, elle m'a promis d'aller jusqu'au bout" a ajouté Christelle Vuanga


La députée estime que toutes les personnes qui se sont mobilisé ont raté une occasion de défendre les droits des femmes, de lever encore plus haut la voix en plein mois de Mars. Cependant, renchérit-t-elle, « Nous n’allons pas nous relâcher, nous avons fait notre part et nous en ferons davantage pour toutes les femmes qui auront besoin de notre accompagnement. Nous allons continuer à faire prévaloir les droits des femmes malgré cette réalité ». 


Pour rappel, les faits se sont déroulés entre le 04 et 05 mars au sein de l’hôpital du Cinquantenaire.  Huguette Ngomb a fait preuve « de négligence dans l'exercice de son travail », rapportaient les membres du personnel de l’hôpital.  L’Administrateur directeur général s'étant indigné du comportement de Dr Ngomb lui a confisqué son téléphone et demandé de quitter le lieu comme elle n'était pas intéressée au cas du nourrisson porté aux urgences.

Le lendemain, alors qu’elle venait récupérer son téléphone des mains de l’ADG, elle a été « brutalisée et menacée ». Huguette Ngomb a dû déposer une plainte qui a entrainé l’arrestation de l’ADG et son transfert à la prison central de Makala. Une dizaine d’Organisations féminines dont UCOFEM, FODJEC, ACAJ, ainsi que la sénatrice Bijoux Goya et la députée nationale Christelle Vuanga avaient témoigné leur solidarité au docteur Huguette Ngomb Matand le 19 mars à Kinshasa.

Prisca Lokale