RDC : la modicité des salaires et de frais de fonctionnement, l’impaiement des N.U et des NP risquent de porter gravement atteinte à la qualité de l’enseignement (CENCO)

Illustration. Les élèves dans une classe de l'école primaire Virunga/Ph ACTUALITE.CD

Réunis en comité permanent à Kinshasa du 22 au 25 février dernier, les évêques de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) ont aussi évoqué la question de l’enseignement de base en RDC. Exprimant leur satisfaction en ce qui concerne la reprise effective des cours, les prélats catholiques disent néanmoins craindre le risque de détérioration de la qualité de l’enseignement au pays.

Ils ont, pour ce faire, alerté sur certaines conditions déplorables des enseignants notamment l’impaiement des Nouvelles unités (N.U) et des Non payés (NP).

« Nous saluons avec beaucoup de joie la réouverture des écoles et des universités à partir de ce 22 février. Cependant, il importe que les enseignants soient motivés pour aider les élèves et les étudiants à rattraper le retard dû à la longue interruption des cours », disent les évêques.

Et de poursuivre :

« La modicité des salaires et des frais de fonctionnement, l’impayement des Nouvelles Unités (NU) et des Non Payés (NP), l’insuffisance et le délabrement des infrastructures scolaires risquent de porter gravement atteinte à la qualité de l’enseignement ».

Pour les évêques de la CENCO, l’Eglise catholique garde ses bras ouverts et reste disposée à collaborer avec l’Etat congolais pour une bonne gestion de l’enseignement en RDC.

« Par ailleurs, l’Eglise Catholique qui a assuré la mise en pratique de la gratuité dans 98,8% de ses écoles, reste disponible à collaborer avec l’Etat congolais pour une gestion saine de l’enseignement et pour la consolidation et la pérennisation de la gratuité de l’enseignement de base ».