Finances publiques : l’ODEP propose à Félix Tshisekedi des axes prioritaires pour son programme à la tête de l’UA 

Félix Tshisekedi dans son bureau de l'UA à Addis Abeba

L’Observatoire des dépenses publiques (ODEP) a proposé au président Félix Tshisekedi, nouvellement porté à la tête de l’Union africaine (UA), quelques axes prioritaires pour son programme au sein de l’institution panafricaine dans le domaine des finances publiques afin, dit l’ODEP, d’améliorer la gouvernance des finances publiques en RDC et sur l’ensemble du continent africain.   

Ces priorités proposées à Félix Tshisekedi sont la promotion de la transparence, la redevabilité, et la participation citoyenne. Pour l’ODEP, ces trois axes constituent une condition de bonne gouvernance en RDC et en Afrique.

« Comme nous le savons tous, notre Président est depuis le 6 février aussi Président de l’Union Africaine, raison pour laquelle nous avons jugé opportun de lui proposer quelques priorités que nous souhaitons le voir défendre et promouvoir pour l’amélioration de la gouvernance des finances publiques dans notre pays et sur le continent : la transparence, la redevabilité et la participation citoyenne », dit l’ODEP.

Ainsi, l’ODEP considère que Félix Tshisekedi peut bien déclencher l’évolution au sein de l’UA en prenant en compte les éléments ci-après :

1. Promouvoir sur le continent là où ça n’existe pas une structure nationale dédiée aux réformes des finances publiques comme le COREF en RDC et plaider auprès des différents gouvernements la mise à disposition des moyens financiers suffisant pour le fonctionnement de ces structures, mais mobiliser des moyens supplémentaires auprès des PTF (Banque Mondiale, BAD, etc.).

2. Organiser progressivement la Société Civile continentale pour son implication dans la gestion financière publique : exporter les expériences réussies en matière de contrôle citoyen de l’action publique. Il y a lieu aussi d’exporter les réformes qui ont réussi en RDC. Nous sommes le seul pays africain où la Société Civile participe à tout le cycle budgétaire y compris durant la phase préparatoire aux séminaires d’orientations budgétaires et aux conférences budgétaires, aux débats au niveau des Ecofins du Sénat et de l’Assemblée Nationale.

3. Impulser les gouvernements africains à mettre en œuvre les réformes administratives et financières.

4. Impulser l’appui des partenaires au développement et autres institutions.

Par ailleurs, l’ODEP appelle Félix Tshisekedi à combattre les différents obstacles fondamentaux à la construction d’une bonne gouvernance. Pour cette ONG, il existe trois obstacles fondamentaux qui sont une barrière pour la construction d’une bonne gouvernance et d’un Etat de droit dans le monde en développement. Il s’agit de la corruption, du clientélisme et de la captation des marchés (délit d’initiés).

Félix Tshisekedi est de retour à Kinshasa en provenance d’Addis-Abeba depuis ce lundi 8 février. Dans la capitale éthiopienne, le chef d’Etat congolais a pris part à la 34ème session des chefs d’Etat et de gouvernements africain en marge de laquelle il a été officiellement porté à la tête de l’Union Africaine pour un mandat d’un an (2021-2022).

Japhet Toko