Le vice-ministre de la justice, Bernard Takaishe Ngumbi a prodigué le conseil aux détenus de la prison centrale de Makala qui ont bénéficié de la grâce présidentielle. C’était au cours de la cérémonie qu’il a présidée peu avant la libération de ces pensionnaires.
Il a expliqué que le Chef de l’Etat a accordé cette grâce pour des raisons « humanitaires ». mais cette mesure n’efface pas les crimes commis.
« Nous ne sommes pas là pour un discours. Nous voulons seulement rappeler à nos compatriotes, bénéficiaires de cette grâce présidentielle que pour des raisons purement hum+anitaires, il a plu au Président de la République de vous accorder cette grâce. Cette dernière n'est pas un chèque en blanc, ce n'est pas qu'on vous accorde cette grâce présidentielle et demain on vous retrouve encore dans une situation répréhensive, il y a risque que vous vous retrouviez encore dans les mêmes conditions qui vous aviez connues pendant plusieurs années et que ça soit pour toute la vie. Je rappelle en même temps à ceux-là qui ont bénéficié de cette grâce présidentielle, que ça ne veut pas dire effacer les crimes que vous aviez commis. Vous avez donc intérêt à vous réinsérer dans la société et vivre en toute responsabilité (...) Ce message n'est pas seulement à ceux qui ont bénéficié de la grâce présidentielle, c'est pour nous aussi qui pensons être libres. Nous sommes en train de remettre le pays sur le rail. Nous voulons apporter une certaine quiétude aux Congolais », a dit le vice-ministre de la justice.
Parmi les bénéficiaires de cette grâce présidentielle, il y a le colonel Eddy Kapend et ses coaccusés. L’ancien aide de camp de Laurent-Désiré Kabila a passé presque 20 ans en prison suite à sa condamnation dans le procès sur l’assassinat de l’ancien président de la République en janvier 2000.