RDC: L’IGF a découvert l’existence de faux arrêtés de recrutement des agents et de création des écoles

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L’Inspection Générale des Finances (IGF) a publié ce mercredi le rapport de sa mission sur le contrôle de la paie des enseignants par le Service de Contrôle et de la Paie des Enseignants (SECOPE). Elle voulait savoir l’apparition subite de nouvelles unités qui correspond avec le début de la gratuité de l’enseignement primaire. Elle voulait aussi examiner la situation de mise à disposition des fonds au profit du ministère de l’EPST.

L’IGF a découvert l’existence de faux arrêtés antidatés de recrutement des agents et de création des écoles. Il y a également explosion du personnel non enseignant au détriment des enseignants qui devraient être les principaux bénéficiaires de cette gratuité.

Les inspecteurs relèvent également la prise en charge à la paie de nouvelles unités au détriment des enseignants dont payés. Il y a également paiement au titre de la paie des enseignants des montants supérieurs aux montants liquidés (réels). 

L’IGF note également le détournement supposé de près de 62 milliards de FC. Il y a aussi utilisation de fausses factures pour détourner les fonds.

Cinq hauts responsables de l’EPST, quelques agents de la direction de la paie et de la direction du trésor et de l’ordonnancement du ministère des finances ont été identifiés comme étant à la base de cette situation. 

Dans le rapport final de la commission mise en place, avec le concours de la Banque Mondiale, pour procéder à l’identification des enseignants Nouvelles Unités (NU) sur toute l'étendue du pays présenté par le ministre d'État, ministre de l'Enseignement primaire secondaire et technique (EPST) au conseil de ministre du vendredi 8 mai, il ressortait que près de 250.000 sur plus de 390.000 enseignants recensés n'ont pas été retenus pour l'intégration dans le fichier de paie. Au final, 144.944 enseignants « NU » ont été éligibles à l’intégration pour 10.906 établissements.

Par contre 249.748 enseignants « NU » n’avaient pas rempli les critères soit parce qu’ils travaillent dans des établissements fonctionnant avec de faux arrêtés, soit dans des écoles locataires ; soit dans des écoles avec un nombre limité de locaux, soit encore parce que des dossiers doivent être complétés. Les cas pris en compte sont ceux allant de 2014 à 2018.

Le document avait été soumis pour "approfondissement" à la primature avec la contribution des ministères du budget et des finances.

En juin dernier, la Banque mondiale avait approuvé le financement à hauteur de 800 millions USD pour soutenir la gratuité de l’enseignement. Ce financement de l’Association internationale de développement (IDA) était validé le 15 juin par le Conseil des administrateurs du Groupe de la Banque mondiale.