RDC-Ebola : le ministre de la santé propose un vaccin de routine dans les zones à risque

Le ministre de la santé, Eteni Longondo, a déclaré officiellement, ce mercredi 18 novembre, la fin de la 11^ème épidémie d’Ebola dans la province de l’Equateur. Il a, à l’occasion, annoncé quelques mesures en vue de prévenir une nouvelle apparition de l’épidémie dans des zones touchées antérieurement dont le grand Bandundu, le grand Equateur et l’Ituri, le Nord-Kivu et le Sud-Kivu. 

Outre la construction des laboratoires dans 11 provinces à risque notamment Kwango, Kwilu, Maï-Ndombe, Equateur, Mongala, Nord-Ubangi, Sud-Ubangi, Tshuapa, Nord-Kivu, Sud-Kivu et Ituri, Dr Eteni Longondo entend soumettre au gouvernement un projet de vaccination de routine dans ces zones comme pour les autres épidémies tels que la rougeole et la poliomyélite.

« Nous allons renforcer le système de surveillance. Je viens de Boende et Mbandaka où je viens de poser une première pierre pour la construction d'un laboratoire moderne à Boende et cela se fera dans 11 provinces. Au cas où il y a un cas suspect, au lieu d'envoyer à Kinshasa, nous allons le traiter sur place comme ça la réponse va intervenir beaucoup plus rapidement. Nous allons aussi renforcer les capacités de nos ressources humaines dans la prise en charge de cette maladie. Et à court terme, j'ai un projet que je vais présenter au gouvernement. Je voudrais rendre ce vaccin, un vaccin de routine. Il faudrait s'attendre à une 12ème, 13ème épidémie parce que nous sommes en contact avec les animaux, on n’a pas encore traité cette maladie au niveau des animaux parce que c’est là le reservoir. La vaccination doit commencer dans les zones à risque », a déclaré Eteni Longondo.

Il a également annoncé un programme de sensibilisation de la population.

« Nous sommes à notre 11ème épidémie (pour Ebola), c'est un peu de trop. Nous allons nous atteler, à partir de demain, à renforcer notre système sanitaire dans notre pays surtout dans les zones à risque où nous avons connu cette épidémie au grand Équateur, au grand Bandundu et à l'est du pays, c'est-à-dire sensibiliser la population par rapport à la consommation de la viande de brousse, évidemment selon notre culture nous ne pouvons pas totalement interdire cette viande. Nous allons demander à la population, parce qu'elle sera éduquée par rapport à cette maladie, quand elle remarque les signes précurseurs de cette maladie il faudrait déjà qu'elle commence à isoler le malade avant même d'alerter les autorités sanitaires de la zone de santé et politiques de la province », a-t-il dit.

Cette épidémie a été déclarée le 1 juin dernier à l'Equateur. Aucun nouveau cas confirmé n’a été décelé dans les 18 zones de santé que compte la province depuis 49 jours. Aussi, il n’a été validé aucun nouveau cas probable. 55 décès ont été enregistrés depuis le début de l’épidémie qui a connu un taux de létalité de 42,3%. Au total, 130 cas recensés dont 119 confirmés, 11 probables. 75 malades ont été déclarés guéris. Aussi, plus de 40 580 personnes ont été vaccinées avec le vaccin rVSV-ZEBOV-GP.

Thérèse Ntumba