Grands Lacs : la CIRGL appuyée par le HCR valide le Plan d’action sur l’éradication de l’apatridie dans les Etats membres

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La Conférence Internationale sur la Région des Grands Lacs (CIRGL) avec l’appui du Haut-Commissariat pour les réfugiés a validé le 7 novembre dernier à Brazzaville le Plan d’action consolidé sur l’éradication de l’apatridie dans les Etats membres. C’est une démarche amorcée depuis trois ans suite à la signature par la CIRGL de la Déclaration de Brazzaville sur l’éradication de l’apatridie dans la région des Grands Lacs ainsi que son Plan d’action régional 2017-2019.

D’après un communiqué du HCR, ce plan comprend un nouvel objectif stratégique visant à garantir l’accès aux preuves d'identité ́ juridiques telles que les documents d'identité ́ nationaux, ainsi qu’un autre objectif spécifique visant à renforcer l’enregistrement universel des naissances afin de prévenir l’apatridie. Le plan d’action validé s’étendra jusqu’en 2024, conformément à la campagne mondiale pour l’éradication de l’apatridie.

« Avec l’approbation de ce nouveau cadre programmatique régional, le Secrétariat de la CIRGL dispose d’un outil clé́ pour mettre en œuvre des actions visant à éradiquer l’apatridie en collaboration avec les États membres de la CIRGL avec le soutien technique du HCR pour les années restantes de la Campagne mondiale. En s’appuyant sur ce cadre commun sur l’apatridie, le Secrétariat de la CIRGL jouera un rôle de catalyseur pour stimuler la pleine mise en œuvre des 58 engagements pris par ses Etats membres et le Secrétariat de la CIRGL en octobre 2019 lors du Segment de haut-niveau sur l’apatridie tenu à Genève », », a déclaré́ le Secrétaire exécutif adjoint de la CIRGL, l’Ambassadeur Yasir Mohammed.

L’apatridie affecte des millions de personnes dans le monde et la région des Grands Lacs ne fait pas exception : des milliers de personnes vivant dans la région ne peuvent pas établir leur nationalité́, ce qui a des conséquences dévastatrices sur l’exercice effectif de leurs droits fondamentaux, les laissant marginalisés et incapables d’accéder à des services tels que l’éducation et la santé, dit le HCR.

« Nous nous félicitons de ce nouveau développement entrepris par la CIRGL qui est une indication claire de l’engagement de ses Etats membres dans la lutte contre l’apatridie », a déclaré Clémentine Nkweta Salami, Directrice du Bureau régional du HCR pour l’Afrique de l’Est et la Corne de l’Afrique ainsi que les Grands Lacs, ajoutant que « l’enregistrement de l’état-civil et des naissances est essentiel pour prévenir l’apatridie ».

La RDC qui est membre de la CIRGL héberge des milliers de réfugiés des différents pays. Dans la seule province du Sud-Kivu, le HCR a dénombré 48 000 réfugiés burundais.