La rédaction Femme de Actualité.CD s’est rendue ce 19 octobre, au siège de la Commission Electorale Nationale Indépendante, à Gombe. Que la CENI des propositions féminines en rapport avec la Loi Electorale ? les services de communication de cette institution apportent un éclairage.
En effet, l’alinéa 2 de l’article 13 de la Loi électorale stipule, « Chaque liste (des partis ou regroupement politiques) est établie en tenant compte de la représentation de la femme (et de la personne avec handicap) » Et l’alinéa 3, qui entre en contradiction avec le précédent, dit « La non représentation de la femme (ou de la personne avec handicap) ne constitue pas un motif d'irrecevabilité de la liste concernée ». Une contradiction évidente que reconnaissent les services de communication de la CENI. « La problématique des alinéas contradictoires de la Loi Electorale demeure depuis plusieurs années. On ne peut pas comprendre que la même loi, le même article qui soutient la représentation paritaire hommes-femmes puisse en même temps rejeter cette représentation. Mais, elle existe depuis plusieurs années.»
Au sujet de la procédure à suivre pour obtenir la validation de ces amendements, la CENI dit attendre de l’Assemblée Nationale et du Sénat, des modifications à appliquer à la loi électorale. « Les femmes devraient porter leur plaidoyer au niveau de la Commission genre de l’Assemblée Nationale, passer par le bureau de l’Assemblée, les députés ou par le Sénat pour qu’un projet de loi soit initié en vue de modifier le Loi Electorale. A notre niveau, nous ne pourront qu’appliquer la nouvelle mesure qui sera mis en place, "expliquent les services. Et d’ajouter « Le ministère du genre qui travaille également à la promotion des droits des femmes peut initier cette proposition. La CENI ne s’occupe que des aspects techniques.»
Les services de communication de la CENI ont également fait savoir à la rédaction Femme de Actualite.CD que « les propositions émises par le groupe de 13 personnalités congolaises, qui seraient actuellement sous examen, ne mentionnent pas les amendements des femmes au sujet de la loi électorale. »
Pour rappel, à la clôture des récentes sessions de formation de la Dynafec et de l’ONG Afia Mama tenues à Kinshasa, les femmes avaient soulevé cette préoccupation en préparation des échéances électorales de 2023.
Prisca Lokale