RDC : des associations de communautés du Sud-Kivu ont déposé leurs recommandations au coordonnateur du Mécanisme National de Suivi sur l'affaire "Minembwe"

Les représentants des associations de communautés du Sud-Kivu et le coordonnateur de Mécanisme National de Suivi, Claude Ibalanky. Ph. ACTUALITE.CD.

L’Inter-Mutuelles et Associations du Sud-Kivu (IMASKI), qui regroupe les communautés de cette province, a exprimé son indignation en rapport avec la création de la commune de Minembwe et l'installation de ses animateurs. 

Dans une déclaration faite ce vendredi 09 octobre, ces associations affirment que la création de la commune de Minembwe n'a pas respecté les 3 conditions nécessaires, à savoir : être une agglomération de plus de 20.000 habitants ; être proposée par le ministre en charge des affaires intérieurs ; recevoir l'avis conforme de l'Assemblée provinciale.

Ces associations ont rencontré le même jour, le coordonnateur du Mécanisme National de Suivi de l'accord-cadre d'Addis-Abeba (MNS), Claude Ibalanky Ekolomba à qui, ils ont fait voir les différents contours de l'épineuse question de l'érection de Minembwe en commune rurale. Ce dernier leur a promis de remettre en mains propres leur déclaration au président de la République, Félix Tshisekedi.

AMASKI

Au titre des recommandations, l'IMASKI demande que :

- Soit reporté le décret n° 18/020 du 30 mai 2018 portant levée de la surseance de l'exécution des dispositions des décrets conférant le statut de ville et commune à certaines agglomérations ; - soient annulés les décrets n° 13/020 à 13/030 du 13 juin 2013 conférant les statuts de ville et commune à certaines agglomérations ; - Soit rapporté l'arrêté n°25/CAB/MIN/MININTERSEC/HMS/075/2018 du 20 novembre 2018 portant désignation de bourgmestre et bourgmestre adjoint de la commune de Minembwe car illégal ; - Soit révoqué le ministre Azarias Ruberwa pour abus de pouvoir et haute trahison ; - Soit débattu en Conseil de Ministres la question de communes rurales afin de donner pouvoir au gouvernement d'agir en conséquence ; - Soient initiés les opérations d'identification et de recensement de la population congolaise ; - Soient renforcées la surveillance et la protection des frontières de la République Démocratique du Congo ; - Soient préservées la paix et la cohabitation pacifique dans le respect des lois et coutumes congolaises.

Ces associations conjure au chef de l'Etat  d'exiger la démission du ministre de la décentralisation et réformes coutumières, Azarias Ruberwa. Elles invitent également tous les Congolais "épris de paix et de justice" à participer à la marche qu'elles projettent lundi 12 octobre à Kinshasa contre toute tentative de balkanisation du territoire national.

Jordan MAYENIKINI