Les avocats du docteur Oly Ilunga, ancien ministre de la santé, ont introduit un recours auprès du Comité des Droits de l’Homme de l’ONU pour notamment violation du droit à un procès équitable et privation de liberté illégale.
C’est parmi les premières plainte déposée pour violation des droits de l’homme sous Felix Tshisekedi.
L’avocat international qui a travaillé sur la requête, Me Bernard Maingain, est à Kinshasa et va tenir un point de presse incessamment.
En mars dernier, Oly Ilunga Kalenga et Mbuyi Mwasa Ezechiel, respectivement ancien ministre de la santé et conseiller financier de ce dernier, ont été condamnés chacun à 4 ans des travaux forcés, pour le détournement de la somme de 391 332 USD et à un an des travaux forcés pour le détournement de celle de 13 000 USD. Les deux infractions étant en concours matériel, condamne chacun d’eux à la peine cumulée, soit 5 ans des travaux forcés.
Saisie par la plainte de Katukumbani Mupepela, membre de la cellule de suivi et évaluation au sein de ce cabinet ministériel, la Cour précise que les deux hommes avaient commis ces infractions pendant la période allant de décembre 2018 à juin 2019, au préjudice du trésor public tant individuellement qu’en participation.
L’arrêt de la Cour explique aussi que, selon les éléments du dossier, dans le cadre de la riposte contre la maladie à virus Ebola, le ministère de la santé, avait reçu, d’une part, du gouvernement congolais le financement d’un montant de 1 428 569 USD et d’autre part, celui des partenaires internationaux, en l’occurence la Banque mondiale.
Pour sa part, Oly Ilunga a toujours soutenu que, les sorties des fonds destinés à la riposte contre la maladie à virus Ebola était autorisé par lui et justifiée par les états des sommes à liquider portant sa signature en sa qualité de responsable de son département. C’est à ce tire, dit-il, qu’il avait autorisé la sortie des sommes d’argent, à l’exception des montants de 391 332 USD et 13 000 USD dont il déclare n’avoir eu connaissance de leur sortie que lots de son interrogatoire à la police judiciaire.
La Cour avait, ainsi, prononcé en outre pour chacun l’interdiction pour 5 ans, après l’exécution de sa peine, du droit de vote et du droit d’éligibilité, la privation du doit à la condamnation ou à la libération conditionnelle et à la réhabilitation.