La Division Provinciale de la Santé à travers la coordination provinciale Santé de la Reproduction a formé, avec l’appui de l’ONG internationale Ipas des médecins, infirmières et sages-femmes venus de 7 zones de santé de la ville de Kinshasa du 15 au 20 septembre. Ces assises ont essentiellement porté sur les techniques d’insertion correcte d’un DIU et d’extraction difficile des implants.
Le stérilet ou dispositif intra-utérin (DIU) est l’une des méthodes contraceptives les moins utilisées par les femmes désireuses de gérer leur maternité. Une étude menée par l’ONG internationale Ipas situe à 0,5%, les clientes qui font recours à cette méthode pour des raisons notamment socio-culturelles, des rumeurs selon lesquelles le stérilet rend stérile ou qu’il est à la base du cancer du col de l'utérus ou crée des infections.
Face à ces spéculations, Rebecca Kisanga de la maternité de référence de Kintambo, explique " Si des problèmes de santé surgissent après que le Diu soit inséré dans le corps de la femme, cela peut signifier que cette femme n'était pas médicalement éligible. Au cours de cette formation, nous avons appris qu'avant de recourir à une quelconque méthode contraceptive , il faut l'examiner pour exclure toutes maladies, se rassurer qu'elle est saine."
“ Nous avons passé quatre jours entre théories et pratiques sur des mannequins, » dit Michaël Mboma, responsable du service maternité de l'hôpital général de Makala. Et d’ajouter, « Les deux derniers jours, nous sommes allés sur terrain pour expérimenter toutes les notions apprises dans cet atelier. Nous savons qu’avant de proposer une méthode, nous devons également préparer nos clientes aux éventuels effets secondaires pendant le counseling."
Du coté des formateurs, les objectifs ont été atteints. Cependant, ils dressent quelques plaidoyers en faveur des hôpitaux et centres de santé.
"Le post test nous a permis de comprendre que nos objectifs ont été atteint. Mais aussi sur le terrain, nous avons vu des prestataires placer les implants et même extraire ceux qui étaient difficilement insérés," suggère Marianne Lusinga, formatrice et membre de la Société congolaise de la pratique sage-femme (SCOSAF).
Également Sage-femme à la clinique Kinoise, Marianne Lusinga plaide pour que les différentes structures sanitaires soient équipées. "Nous allons continuer à accompagner ces prestataires mais, sur terrain nous avons constaté qu'il n'y avait pas suffisamment des matériels qui leur permettent de retirer les implants difficilement insérés tels que le pince mousqueton, de vasectomie."
Au Docteur Mike Mpoyi, conseiller en système de santé chez Ipas d’ajouter, « Il n’y a pas assez d’équipements dans les formations sanitaires publiques et privées. Ipas a déjà équipé plus de soixante d’entre elles. Mais, nous faisons en même temps un plaidoyer au niveau de l'État congolais pour que le renforcement du système de santé puisse concerner toutes les structures (centres de santé, Hôpitaux généraux). Que tous puissent avoir des équipements adéquats pour offrir des soins de santé de qualité ».
A l'issue de la formation, un certificat de participation a été remis à chaque participant. L'équipe des facilitateurs a également promis de remettre un brevet de performance à ceux qui auront placé et/ou retiré au moins cinq fois des stérilets et implants. Les 7 zones de santé sont Kisenso, Binza Météo, Kimbanseke, Kokolo, Bumbu, Selembao, et Kintambo.
Prisca Lokale