La présidente de l'Assemblée Nationale, Jeanine Mabunda, a échangé, ce vendredi 18 septembre, avec avec une délégation conduite par la coordinatrice nationale du mouvement des survivantes, Tatiana Mukanire et composée de représentants du Mouvement National des Survivant.e.s de Violences Sexuelles en RDC et du Fonds Mondial de réparations pour les Survivant.e.s (GSF). Les échanges ont porté sur l’importance d’un fonds de reparation en RDC et une protection légale des victimes et survivant.e.s
Le Mouvement National des Survivant.e.s de Violences Sexuelles en RDC soutient qu'il y a une vie après le viol et que les victimes ont le droit de reprendre une vie normale. Pour cela, les survivant.e.s ont besoin de lois qui les protègent, notamment contre la stigmatisation, qui leur assurent une vie apaisée et surtout une garantie de non répétition.
Madame Mukanire s'est dite touchée par le discours de la Présidente de la Chambre Basse du Parlement qui à exprimé sa determination à combattre les violences à l’occasion de l'ouverture de cette session de septembre 2020, pourtant essentiellement budgétaire. Tatiana Mukanire souligne la volonté qui resort des des propos de Madame Mabunda durant leurs échanges de ce vendredi. Cette dernière promet de travailler avec ses équipes sur une legislation en faveur des victimes. La présidente de l’Assemblée Nationale en a profité pour appeler les victimes et les survivant.e.s à rester débout et à continuer à se battre pour obtenir des lois garantissant notamment la non répétition des crimes commis sur les corps des femmes.
Les échanges avec Thésée-Aurore Makaba, la représentante du Fonds Mondial de réparation pour les Survivantes (GSF) étaient très techniques. En resort une volonté de creuser l’architecture actuelle de la législation congolaise afin d’y apporter de nouveaux décrets et amendements qui permettraient de prendre soin des victimes par des réparations effectives.
Jeanine Mabunda, anciennement Conseillère Spéciale de Joseph Kabila, alors Président de la République, en matière de violences sexuelles, a rassuré ses hôtes sur sa volonté et son engagement à mener ce combat.
La vision du Mouvement National des Survivant.e.s de Violences Sexuelles en RDC, qui compte aujourd’hui plus de 4000 membres à travers 5 provinces du pays, est de voir un jour la République Démocratique du Congo devenir un pays sans guerres, sans viol ni violences sexuelles, un pays où il fait bon vivre.