Des députées et sénatrices de la coalition Lamuka se sont réunies ce 24 juillet à Kinshasa. Après une matinée d’échanges autour des questions d’actualité, elles ont créé une plateforme qui va leur permettre d’exprimer clairement leurs opinions et remédier aux problèmes de la population.
« Femmes parlementaires, débout pour sauver la République ! » tel a été le thème qui a motivé la rencontre des femmes de Lamuka, axée sur la situation politique, sociale, sécuritaire, sanitaire et économique en RDC. Dans une déclaration, elles recommandent à la coalition au pouvoir FCC-CACH, de prendre ses responsabilités face à la crise qui sévit dans le pays, aux leaders de LAMUKA, de privilégier l’unité d’actions pour le bien-être de la population, à leurs collègues femmes parlementaires du FCC-CACH, de s’engager également pour toutes les grandes questions d’intérêt national ainsi qu’à la population congolaise, de faire preuve de vigilance face aux discours tribalistes et séparatistes.
Au cours de la journée, Nkoyi Mafuta Bernadette (ancienne gouverneur de la ville-Province de Kinshasa et Sénatrice) et Georgette Biebie, (militante des droits des femmes) ont parlé de leurs expériences et donné quelques mots d’encouragement aux participantes, notamment l’idée de se constituer en une plateforme commune pour des impacts visibles. Eve Bazaiba a abordé l’aspect de la crise de légitimité depuis l’accession à l’indépendance jusqu’à ce jour et la situation sécuritaire à l’Est de la RDC. La députée Christelle Vuanga a détaillé les droits des parlementaires et leurs rôles en démocratie.
“Les citoyens participent à la gestion de la République à travers la représentativité. Ils élisent leur président, les députés et provinciaux. (...) Les parlementaires votent des lois, légifèrent et contrôlent l’exécutif.” dit-elle. Et de poursuivre “Cependant au sein du parlement, lorsque vous essayez de faire un contrôle sur un ministre du CACH ou du FCC, on appelle cet acte, de l’acharnement contre sa personne. Et cela empiète sur notre prérogative de contrôle. Le droit du parlementaire en ce qui concerne cette législature a été marqué par deux choses, l’arrestation du député Mamba (de l’opposition) et le refus d’accès des parlementaires au bâtiment du palais du peuple,” martèle Christelle Vuanga, avant de féliciter et encourager des femmes de l’opposition à ne pas garder silence, car,“si le parlementaire doit être respecté, c’est auprès de la République qu’il obtient ce respect.”
Cadre de concertation des femmes parlementaires de LAMUKA (en sigle, CPFPL), c’est la dénomination accordée à la nouvelle plateforme des femmes. Dominique Munongo Inamizi, a expliqué sa mise en oeuvre.“Nous sommes des élues du peuple. Nous avons leurs besoins et leurs préoccupations grâce à nos descentes sur terrain. D’ici à la fin de la semaine prochaine, nous allons évaluer cette journée et aussi élaborer un chronogramme d’actions à mener. Le pays est actuellement en crise et nous avons besoin de frapper à toutes les portes nécessaires. A la présidence, au gouvernement… pour leur montrer les plaintes qui se dégagent de tous côtés,” a affirmé l’honorable Dominique Inamizi.
Au total, 11 députées, 3 sénatrices et la seule femme députée provinciale de LAMUKA ont pris part à cette rencontre.
Prisca Lokale