L’atelier destiné à l’évaluation du plan d’action Beijing s’est clôturé le 22 Juillet à Kinshasa, autour de l’élaboration des recommandations qui vont diriger les actions en faveur de la femme et de la jeune fille au cours des prochaines années. Plus de 80 ONGs Issues des secteurs de l’éducation, des médias, droits des jeunes et autres y ont pris part.
A la fin de cet atelier, les organisations présentes se sont constituées en Coalition Beijing 25+ RDC, elles ont adopté la charte du mouvement féministe africain et dressé un ensemble de recommandations à inscrire dans le cahier des charges de la femme congolaise. « J’ai vu que les autorités du pays se sont mobilisées à être présentes en ce jour de lancement de l’activité. Plus de 80 organisations de la société civile sont venues pour participer au Forum. Il était temps que la société civile qui est la bénéficiaire directe du plan d’action et de la déclaration de Beijing s’implique davantage pour réclamer les évaluations auprès de l’Etat. C’était un sujet autrefois réservé au gouvernement et aux autres partenaires financiers. » a dit Annie Bambi, Présidente de la Coalition Beijing 25+ et aussi présidente du Forum pour les droits des jeunes et Enfants au Congo (Fodjec), organisateur de cet évènement.
Invitée à cette activité, la ministre en charge des personnes vivant avec handicap a également convié les participants ; jeunes, femmes autochtones, et autres participants à apprendre à « positiver car cela peut être une opportunité et permettre de mieux accompagner ceux qui se trouvent dans la même situation. Mais aussi, de favoriser un climat de travail collectif et être engagés personnellement dans toutes les actions à mener » a rappeler Madame Irène Esambo.
Annie Matund qui avait participé à la délégation congolaise en 1995, lors de l’élaboration de ce plan d’action à Beijing en Chine a reconnu quelques avancées concernant les 12 domaines en République Démocratique du Congo « Nous célébrons les 25 ans en même temps avec les 20 ans de la Résolution 1325 (Femme, Paix et Sécurité). On a fait le lancement en 2007, après 3 ans nous avons eu le plan d’action national. En termes des médias, il y a l’Ucofem, on a instauré Femme et Éthique, Femme et technologies, à travers les réseaux sociaux et le système internet. » a-t-elle affirmé.
Les 12 domaines critiques de la déclaration de Beijing sont notamment Les femmes et la pauvreté, L’éducation et la formation des femmes, Les femmes et la santé, La violence envers les femmes, Les femmes et les conflits armés, Les femmes et l’économie, Les femmes au pouvoir et dans la prise de décisions, Les droits humains des femmes, Les femmes et les médias, Les femmes et l’environnement, La petite fille. Au cours de la célébration de ce 25 -ème anniversaire, au mois de Septembre prochain, le cahier des charges ainsi élaboré pourra également faire l’objet des discussions entre les chefs d’Etat membres.
Prisca Lokale