Des organisations de la société civile se sont réunis ce 22 juillet au siège du secrétariat du ministère du genre. Cette rencontre était destinée à l'évaluation de la mise en œuvre de la déclaration et du plan d'action de Beijing 25 ans après. Deux jeunes femmes, représentant la jeunesse congolaise ont adressé leurs discours à l'endroit des participants.
"La question de la lutte pour les droits de la femme, de la jeune fille m'intéresse énormément. J'ai constaté que le mouvement féministe est en veilleuse en RDC. Et je me demande, chers parents, à quel moment pensez-vous me former pour que je continue le combat de la parité homme-femme quand vous serez pris par le poids de l'âge ?" S'interroge Ketsia, une jeune fille de 15 ans, activiste féministe. Et de poursuivre "Vous imaginez ? , en 2045, lorsque les États partis vont célébrer le 50 ième anniversaire de la déclaration de Beijing, j'aurais 40 ans. Et aujourd'hui, si vous ne me formez pas, si vous ne me coachez pas, qui va continuer le combat de la lutte féministe ? C'est aujourd'hui ou jamais ! Si vous ne me formez pas, qui pourra assurer la relève après vous ? Je compte sur votre engagement pour nous outiller et que nous puissions à notre tour rendre la génération égalité effective pour la jeune fille. " suggère Ketsia Basu.
En dehors de cette jeune femme, Jocelyne Kiboko, 25 ans, a également interpellé les participants sur la mise en application de l'aspect non-violence de Beijing en faveur de la jeune fille. " Je demande à Madame la ministre de penser à la jeune fille qui subit de l'injustice jusqu'à ce jour. En cette période de Covid-19, le Chef de l'État avait pris pour option de confiner la population. Pendant ce temps, des jeunes filles ont été victimes de diverses formes de violences dans leurs environnement et dans les familles. Et pourtant, 2/3 de pays signataires de la déclaration de Beijing ont mis en place des lois visant à écarter la violence." signale Jocelyne. "Celui qui n'a pas la paix ne pourra pas se former, se développer, s'éduquer. Penser à ces jeunes filles qui ne sont pas encore autonomes, qui subissent des violences au sein de la société." A-t-elle conclu
Pour rappel, à la célébration de la journée internationale de la femme, le 08 mars de cette année, la jeune fille avait également été invitée à prononcer un discours devant les autorités congolaises. Elle avait notamment interpellé ces dernières sur l'implication de la jeunesse dans la gestion de la chose publique.
Prisca Lokale